Choisir entre un Compte-Titres Ordinaire (CTO) et un Plan d’Épargne en Actions (PEA) est une étape importante pour tout investisseur. Chacun de ces supports présente des avantages distincts : le PEA offre une fiscalité très avantageuse après 5 ans, mais se limite aux actions européennes, tandis que le CTO permet une totale liberté d’investissement sans plafond de versement. Cet article vous guide pour comprendre leurs spécificités et faire un choix adapté à votre profil et vos objectifs financiers.
Comparaison 2025 : Compte-titres vs PEA
Investir en bourse nécessite de bien choisir l’enveloppe qui correspond à vos objectifs financiers, vos contraintes et votre horizon de placement. Deux options majeures sont ouvertes aux investisseurs en France : le Plan d’Épargne en Actions (PEA) et le Compte-Titres Ordinaire (CTO). Ces deux solutions partagent un même objectif : permettre aux investisseurs de faire fructifier leur épargne en actions. Cependant, ils se distinguent par des caractéristiques spécifiques, notamment en matière de fiscalité, d’univers d’investissement accessible et de flexibilité dans leur gestion.
Le PEA, souvent plébiscité pour sa fiscalité avantageuse après cinq ans, est particulièrement adapté pour construire un portefeuille axé sur l’épargne en actions à moyen ou long terme. Toutefois, il impose certaines contraintes, notamment en termes d’univers d’investissement (centré sur l’Europe) et de plafond de versement. En revanche, le CTO se distingue par une grande liberté de gestion et un accès à des produits plus variés, ce qui le rend pertinent pour un horizon de placement plus court ou pour diversifier ses stratégies sans limite de versement.
Critères | PEA | CTO |
Plafond de versement | 150 000 € pour le PEA classique, 225 000 € avec PEA-PME | Aucun |
Univers d’investissement | Actions, ETF et fonds européens (75 % min. en UE/EEE) | Actions mondiales, obligations, produits dérivés, matières premières |
Fiscalité des gains | Exonération après 5 ans (seuls les prélèvements sociaux s’appliquent) | Flat tax de 30 % (ou barème progressif) |
Conditions d’ouverture | Réservé aux résidents fiscaux français, un seul PEA par personne | Accessible à tous, plusieurs CTO possibles |
Flexibilité | Retraits limités avant 5 ans, sinon clôture | Liberté totale de retrait et de gestion |
Comprendre les bases du PEA et du compte-titres
Qu’est-ce qu’un Plan Épargne en Actions (PEA) ?
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est une enveloppe d’investissement réglementée, composée :
- D’un compte-titres pour héberger vos actions, ETF et fonds éligibles.
- D’un compte espèces pour effectuer vos transactions (achats et ventes).
Le PEA est réservé aux résidents fiscaux français majeurs et permet d’investir jusqu’à 150 000 euros en versements, hors plus-values et dividendes capitalisés.
Les supports éligibles incluent :
- Actions d’entreprises domiciliées dans l’Union européenne ou l’Espace économique européen.
- Fonds et ETF investis à au moins 75 % dans ces zones géographiques.
Un PEA mature (après 5 ans) offre un avantage fiscal clé : les gains ne sont soumis qu’aux prélèvements sociaux (17,2 % en 2024), sans impôt supplémentaire sur le revenu.
Définition : le compte-titres ordinaire (CTO) en détail
Le CTO est une solution universelle pour investir librement. Il s’adresse :
- Aux particuliers, quel que soit leur lieu de résidence fiscale.
- Aux mineurs sous tutelle d’un représentant légal.
- Aux entreprises et associations.
Contrairement au PEA, le CTO n’a pas de plafond de versement ni de restriction géographique. Vous pouvez investir dans un large éventail d’actifs :
- Actions mondiales, obligations, matières premières.
- Produits dérivés, tels que warrants ou certificats.
Le CTO est particulièrement adapté aux investisseurs souhaitant diversifier à l’international ou adopter des stratégies complexes.
PEA-PME : une variante à connaître
Le PEA-PME représente une opportunité complémentaire au PEA classique. Son plafond de versement atteint 225 000 euros en 2024, avec la possibilité de combiner les deux enveloppes fiscales pour maximiser votre potentiel d’investissement.
Cette alternative se distingue par son orientation vers les petites et moyennes entreprises françaises et européennes. Les épargnants peuvent acquérir des actions non cotées, participer à des opérations de crowdfunding ou sélectionner des fonds spécialisés dans les PME prometteuses.
La fiscalité reste identique au PEA traditionnel : une exonération d’impôt sur le revenu après 5 ans, avec uniquement les prélèvements sociaux de 17,2% sur les gains. Les banques en ligne proposent des offres attractives avec des frais de gestion plafonnés et des options de transfert avantageuses.
Les différences fondamentales entre PEA et CTO
Types d’investissements autorisés
Le PEA limite strictement l’univers d’investissement aux actions de sociétés basées dans l’Union Européenne et l’Espace Économique Européen. Les ETF et fonds doivent être investis à minimum 75% dans ces zones géographiques.
Le compte-titres propose un spectre beaucoup plus large : actions mondiales, obligations d’État ou d’entreprises, matières premières, produits dérivés comme les warrants ou les certificats. Cette flexibilité maximale ouvre la voie aux stratégies d’investissement sophistiquées.
Les zones géographiques attractives comme les États-Unis ou les marchés émergents restent accessibles uniquement via le compte-titres. Un investisseur souhaitant miser sur des géants technologiques américains devra opter pour cette solution.
Plafonds et limites de versement
Le PEA standard fixe une limite de versement à 150 000 euros par personne. Un couple marié ou pacsé peut donc investir jusqu’à 300 000 euros en cumulant deux PEA. La valeur du portefeuille peut néanmoins dépasser ce montant grâce aux plus-values et dividendes.
Le compte-titres se démarque par l’absence totale de plafond. Un investisseur peut y placer 50 000 euros comme plusieurs millions, selon sa capacité d’investissement.
La combinaison d’un PEA classique avec un PEA-PME permet d’atteindre 225 000 euros de versements cumulés. Par exemple, un épargnant ayant versé 100 000 euros sur son PEA peut encore placer 125 000 euros sur son PEA-PME.
Conditions d’ouverture et de détention
L’ouverture d’un PEA requiert d’être majeur et résident fiscal français. Un même épargnant ne peut détenir qu’un seul PEA bancaire, mais la souscription d’un PEA-PME additionnel reste possible.
Le compte-titres s’avère plus souple : accessible aux mineurs comme aux majeurs, sans restriction de résidence fiscale. La création de plusieurs CTO auprès de différents établissements bancaires s’effectue librement.
Une particularité essentielle : lors de l’ouverture d’un PEA, l’établissement financier ouvre automatiquement un compte-titres ordinaire associé. Cette pratique réglementaire n’entraîne aucuns frais supplémentaires pour l’épargnant.
Fiscalité : un critère déterminant
Imposition des plus-values
La taxation des plus-values diffère radicalement entre les deux supports. Sur un PEA, les gains réalisés bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur le revenu après 5 ans de détention, seuls les prélèvements sociaux de 17,2% s’appliquent.
Pour le compte-titres, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) taxe systématiquement les plus-values à hauteur de 30% : 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux. Une option pour le barème progressif existe pour les contribuables faiblement imposés.
Les moins-values réalisées sur un compte-titres présentent l’avantage d’être imputables sur les plus-values des années suivantes, dans la limite de 10 ans.
Traitement fiscal des dividendes
La gestion des revenus issus des dividendes suit une logique similaire à celle des plus-values. Sur un PEA mature de plus de 5 ans, les dividendes réinvestis ou retirés ne supportent que les charges sociales de 17,2%.
Le compte-titres applique une taxation de 30% sur les dividendes perçus. Un avantage à prendre en compte : l’abattement de 40% sur le montant brut des dividendes lors de l’option pour l’imposition au barème.
Prenons l’exemple d’un versement de 1 000 € de dividendes : avec un PEA, l’épargnant conserve 828 € après prélèvements sociaux. Sur un compte-titres, le montant net s’élève à 700 € avec la flat tax, ou potentiellement plus avec l’option du barème selon votre tranche d’imposition.
Cas particuliers et optimisation fiscale
Des situations exceptionnelles permettent de conserver les avantages du PEA même en cas de retrait anticipé. La perte d’emploi ou l’invalidité autorisent des sorties sans pénalité avant 5 ans. Le départ à la retraite ouvre aussi cette possibilité.
Une stratégie d’optimisation consiste à combiner PEA et compte-titres selon vos objectifs. Par exemple, placer les actions européennes dans le PEA pour la fiscalité allégée, tandis que le compte-titres accueille les investissements hors Europe.
Les pertes sur un support peuvent aussi s’imputer sur les gains de l’autre dispositif. Cette flexibilité s’avère précieuse pour réduire votre charge fiscale globale lors de la déclaration de revenus.
Avantages et inconvénients de chaque support
Forces et faiblesses du PEA
La simplicité de gestion du PEA séduit les investisseurs débutants. Sa structure claire facilite le suivi des performances et le réinvestissement des dividendes sans complications administratives.
L’horizon de placement minimum de 5 ans constitue une contrainte majeure. Un retrait anticipé entraîne la fermeture du plan, limitant sa flexibilité pour les besoins financiers imprévus.
Le PEA restreint les opportunités aux marchés européens, excluant des secteurs dynamiques comme la tech américaine ou les marchés émergents. Cette limitation géographique peut freiner la diversification optimale du portefeuille.
Les mouvements sont simplifiés grâce à l’automatisation des opérations sur titres et au compte espèces associé. Un atout appréciable pour les épargnants recherchant une gestion sereine de leurs investissements.
Points forts et limites du compte-titres
La souplesse opérationnelle du compte-titres permet d’investir sur tous les marchés mondiaux sans restriction géographique. Cette latitude d’investissement ouvre la voie aux actions américaines, asiatiques ou des pays émergents.
Un autre atout majeur réside dans la possibilité de multiplier les comptes auprès de différents établissements, permettant une répartition stratégique des investissements selon les frais de courtage les plus avantageux.
Le compte-titres présente néanmoins certains risques de perte en capital, notamment sur les marchés volatils. La tenue de compte peut aussi générer des coûts supplémentaires, variables selon l’intermédiaire financier choisi.
L’absence de fiscalité avantageuse constitue sa principale limitation, avec une imposition directe des plus-values et dividendes.
Quel support choisir selon votre profil ?
Les investisseurs novices trouveront leur compte avec le PEA. Sa structure encadrée et sa fiscalité attractive après 5 ans facilitent l’apprentissage des marchés financiers. Un jeune actif peut par exemple débuter avec des ETF européens diversifiés.
Les traders actifs préféreront un compte-titres pour accéder à l’ensemble des marchés mondiaux. Un investisseur expérimenté peut ainsi saisir des opportunités sur les valeurs technologiques américaines ou asiatiques.
Pour les épargnants disposant d’un capital conséquent, la combinaison des deux supports s’avère judicieuse. Un cadre supérieur peut placer ses actions européennes sur son PEA tout en utilisant son compte-titres pour des investissements internationaux.
Aspects pratiques de l’investissement
Frais de gestion et de courtage
Les coûts de transaction varient significativement entre PEA et compte-titres. Sur un PEA, la loi PACTE plafonne les commissions à 0,5 % du montant pour les ordres en ligne et à 1,2 % pour les ordres par téléphone.
Un investissement de 1 000 € génère donc un maximum de 5 € de frais via internet. Les droits de garde annuels ne peuvent dépasser 0,4 % de la valeur du portefeuille, avec une limite de 5 € par ligne de titres.
Le compte-titres applique une tarification libre, déterminée par chaque établissement. Pour optimiser vos coûts, privilégiez les plateformes en ligne qui proposent des tarifs dégressifs selon le volume d’ordres passés. Par exemple, certains courtiers offrent des frais réduits à 0,99 € par transaction dès 500 € d’investissement.
Modalités de retrait et de clôture
Les règles de sortie varient selon l’ancienneté de votre placement. Un retrait avant 5 ans sur votre PEA déclenche automatiquement sa fermeture, sauf cas exceptionnels comme la création d’entreprise ou l’invalidité du titulaire.
La situation change radicalement après le cinquième anniversaire du plan. Vous pouvez alors effectuer des retraits partiels sans provoquer la clôture, tout en conservant la possibilité de réaliser de nouveaux versements dans la limite du plafond autorisé.
Pour une fermeture définitive, adressez une demande écrite à votre établissement bancaire. Le transfert des titres vers un compte-titres ordinaire reste possible, permettant de conserver vos investissements sans devoir les vendre.
Transmission et succession
La transmission d’un PEA s’avère plus contraignante que celle d’un compte-titres ordinaire. Au décès du titulaire, le PEA est automatiquement clôturé tandis que le CTO reste actif dans l’attente des instructions des héritiers.
Les valeurs mobilières du PEA sont basculées sur un compte-titres de succession, avec une valorisation fixée au jour du décès. Les héritiers peuvent opter pour la moyenne des 30 derniers cours boursiers si celle-ci s’avère plus avantageuse.
Un atout majeur du compte-titres réside dans sa transmission directe aux héritiers, sans imposition des plus-values latentes. À l’inverse, les prélèvements sociaux sur les gains du PEA sont prélevés lors de la succession, réduisant l’actif transmis aux héritiers.
Stratégies d’investissement optimales
Diversification des placements : posséder un compte titres et un PEA simultanément
La combinaison PEA-CTO représente une stratégie d’allocation optimale pour maximiser les opportunités d’investissement. Le PEA accueillera idéalement vos positions sur les valeurs européennes à long terme, tandis que votre CTO servira à saisir les occasions sur les marchés internationaux.
Un investisseur averti pourra par exemple placer ses ETF européens dans son PEA pour bénéficier de l’avantage fiscal, tout en explorant les marchés émergents via son CTO. Cette approche garantit une exposition équilibrée aux différentes zones géographiques.
La répartition entre les deux enveloppes dépendra de votre horizon d’investissement. Une allocation de 70% sur le PEA et 30% sur le CTO convient parfaitement aux épargnants privilégiant une gestion patrimoniale à long terme.
Clôture et succession : gérer la fin d’un compte titres ou d’un PEA
Procédure de clôture d’un compte titres et d’un PEA
La fermeture d’un compte d’investissement nécessite une démarche administrative précise. Commencez par vendre vos positions ou demandez leur transfert vers un autre compte. Un courrier recommandé avec accusé de réception adressé à votre établissement bancaire formalisera votre demande.
Joignez les documents essentiels : une photocopie de votre pièce d’identité, un RIB pour le virement des fonds et le formulaire de clôture rempli. Le délai moyen de traitement varie entre 10 et 15 jours ouvrés.
Pour un PEA de moins de 5 ans, anticipez l’impact fiscal de la clôture. La banque prélèvera des frais plafonnés à 150 euros, conformément à la réglementation en vigueur depuis 2024.
Transmission et héritage des comptes d’investissement
La transmission aux héritiers présente des particularités selon le type de compte. Le CTO offre une souplesse appréciable : les titres passent directement aux bénéficiaires sans modification de leur régime fiscal. Les plus-values latentes ne sont pas imposées au moment de la succession.
Le PEA suit une logique différente. À la disparition du titulaire, les avoirs sont transférés sur un compte-titres dédié à la succession. Les héritiers disposent alors de deux options : conserver les titres en l’état ou procéder à leur vente. Dans les deux cas, la valorisation retenue correspond au cours boursier du jour du décès.
Un point à surveiller : la banque doit calculer et prélever les contributions sociales sur les gains du PEA avant toute opération de succession.
Alternatives au compte titres et au PEA
Assurance vie
L’assurance vie est selon nous LA solution complémentaire aux comptes titres et PEA pour diversifier ses investissements. Cette enveloppe permet d’accéder à des supports variés : fonds euros sécurisés, unités de compte dynamiques (dont des ETF, des supports immobiliers, des fonds de private equity, des produits structurés, des fonds actions et des actions en direct).
Sur une assurance vie, vous pouvez répartir votre capital entre différents supports selon votre profil de risque. Par exemple, 50% en fonds euros et 50% en unités de compte pour un profil équilibré.
Investissement immobilier en SCPI de rendement
La pierre-papier via SCPI représente une excellente option pour bâtir un patrimoine immobilier sans les contraintes de la gestion locative directe. Les épargnants apprécient particulièrement la régularité des revenus issus des loyers, avec des rendements moyens élevés ces dernières années.
L’accès à des actifs immobiliers prestigieux, habituellement réservés aux grands investisseurs est facilité. Les SCPI sélectionnent minutieusement leurs biens : bureaux, commerces, entrepôts logistiques ou résidences services.
La mutualisation du risque locatif constitue l’atout principal des SCPI : la répartition des investissements sur de nombreux immeubles et de nombreux locataires protège contre les aléas du marché immobilier. Votre épargne profite ainsi d’une gestion professionnelle tout en conservant une exposition maîtrisée au secteur immobilier.
FAQ – Compte-titres et PEA
Peut-on transférer un compte titres en PEA ?
Le transfert direct de titres d’un compte-titres vers un PEA n’est pas autorisé par la réglementation française. Une alternative existe : vendez vos titres sur votre compte-titres, puis transférez les liquidités obtenues vers le compte espèces de votre PEA.
Cette opération vous permettra ensuite de racheter les mêmes titres au sein du PEA, à condition qu’ils soient éligibles au dispositif (actions européennes notamment). Gardez à l’esprit que cette vente sur le compte-titres déclenche une imposition sur les éventuelles plus-values réalisées.
L’achat des titres dans le PEA devra respecter le plafond légal de versement de 150 000 euros. Un délai de quelques jours sera nécessaire entre la vente et le rachat pour permettre le règlement livraison des opérations.
Quel est le délai de blocage des fonds dans un PEA ?
Contrairement aux idées reçues, l’argent placé sur un PEA reste accessible à tout moment. La notion de blocage pendant 5 ans correspond uniquement à l’optimisation fiscale du plan.
Un retrait avant ce délai entraîne la clôture du PEA et l’application de la fiscalité classique sur les plus-values. La seule exception concerne la création ou reprise d’entreprise : dans ce cas précis, le retrait anticipé maintient les avantages fiscaux.
Les retraits partiels deviennent possibles après 5 ans sans pénalité fiscale, uniquement avec les prélèvements sociaux de 17,2%. Cette flexibilité permet de profiter de ses gains tout en continuant à investir sur le plan. Par exemple, vous pouvez retirer 10 000 € après 6 ans pour financer un projet tout en conservant le reste de votre épargne.
Comment optimiser les retraits d’un PEA pour réduire la fiscalité ?
Programmer stratégiquement les retraits permet de maximiser les avantages fiscaux du PEA. Une approche recommandée consiste à échelonner les retraits sur plusieurs années pour lisser l’impact des contributions sociales.
Les investisseurs avisés privilégient des montants modérés mais réguliers plutôt qu’un retrait massif unique. Cette méthode réduit l’assiette imposable tout en maintenant le potentiel de croissance du capital restant dans le plan.
Le timing des opérations doit aussi être pris en compte. Attendre la fin d’année boursière favorable augmente vos chances de réaliser des plus-values optimales. Par exemple, un retrait programmé en décembre profite des tendances haussières traditionnelles (mais non garanties) de fin d’année.
Quels sont les risques associés aux comptes titres et aux PEA ?
L’investissement boursier expose à un risque de perte en capital sur les deux supports. Les fluctuations des marchés peuvent entraîner une baisse significative de la valeur de votre portefeuille.
La volatilité des cours représente un défi majeur : vos actions peuvent subir des variations brutales à la hausse comme à la baisse. Un investissement initial de 10 000€ peut voir sa valeur chuter temporairement ou durablement.
Les erreurs de stratégie constituent un autre écueil : mauvaise diversification, timing inadapté des achats et ventes, ou choix d’entreprises fragiles financièrement. La réussite de vos investissements dépend largement de votre capacité à maîtriser ces paramètres.
Investissement CTO : y a-t-il un plafond ?
Le compte-titres ordinaire se distingue par sa totale liberté de versement. Contrairement au PEA plafonné à 150 000 €, le CTO permet d’investir sans aucune limite de montant.
Un épargnant peut par exemple placer 500 000 € ou même plusieurs millions d’euros sur son compte-titres.
La possibilité d’ouvrir plusieurs CTO renforce encore cette souplesse d’utilisation. Un investisseur peut répartir ses capitaux entre différents établissements financiers selon ses objectifs et ses stratégies de placement.
Quel est le meilleur support, PEA ou compte titres ?
Ce choix dépend de votre horizon d’investissement et de vos objectifs patrimoniaux. Un profil débutant privilégiera le PEA pour sa fiscalité avantageuse et son cadre plus structuré, parfait pour débuter sur les marchés européens.
Les investisseurs expérimentés gagneront à combiner les deux supports. Par exemple, un portefeuille de 100 000 € peut être réparti avec 70% en PEA pour les actions européennes à long terme, et 30% en compte-titres pour saisir des opportunités sur les marchés internationaux.
Quoi qu’il en soit, votre choix doit être adapté à votre situation personnelle : un jeune actif pourrait miser sur le PEA pour construire son patrimoine, tandis qu’un investisseur averti pourrait utiliser le compte-titres pour diversifier ses placements à l’international.