Faisons un point sur 5 options de gestion disponibles en assurance-vie et sur les questions les plus fréquentes.
Le rééquilibrage automatique
Le rééquilibrage automatique permet de réaliser périodiquement les arbitrages nécessaires pour rétablir l’allocation-cible.
Exemple :
À l’ouverture de votre contrat, vous avez défini une allocation d’actifs initiale, par exemple 50 % sur le fonds en euros et 50 % sur une unité de compte actions. Cette répartition correspond à votre tolérance pour le risque.
Avec le temps, cette allocation a évolué. Lorsque les actions connaissent une performance élevée, leur poids augmente mécaniquement. Votre répartition se déséquilibre et devient plus risquée qu’initialement escompté.
À l’opposé, si les actions baissent, leur poids se réduit dans votre portefeuille : vous devenez moins exposé aux actions, et donc profiterez moins d’un rebond et réduisez votre potentiel de gain.
L’option surveille votre contrat et réalise périodiquement et automatiquement les arbitrages nécessaires pour revenir sur l’allocation que vous avez choisie initialement, ou sur une autre que vous définissez.
La sécurisation des plus-values
La sécurisation consiste à réaliser un arbitrage automatique lorsque la plus-value latente d’un support atteint un certain pourcentage.
Exemple :
Vous avez investi 1000 € sur une unité de compte. Grâce à la hausse des marchés, ces 1000 € sont devenus 1200 €. L’option de sécurisation à 20 % va écrêter 200 € pour les replacer sur un support sécurisé (fonds en euros, unité de compte monétaire ou obligataire…).
Elle ne touchera pas à un support qui serait passé de 1000 € à 1150 €, car sa progression n’est – pour l’instant – que de 15 %.
Le stop loss ou limitation des pertes
Les stratégies précédentes ont tendance à vendre après une hausse. À l’opposé, le stop loss entraîne une vente lorsque le cours baisse.
Un stop loss permet de définir une limite basse (par exemple 10 % plus bas que le cours actuel) qui déclenchera la cession totale du support s’il passe en-dessous.
Le stop loss peut aussi être relatif. Dans ce cas, le cours de référence n’est pas celui du moment de la mise en place de l’option, mais le plus haut atteint depuis la mise en place de l’option. Un stop loss relatif peut ainsi accompagner une hausse des marchés tout en cédant le support lors d’un retournement de tendance.
Le conseil LINXEA
Cette option est utile pour protéger une plus-value latente tout en laissant la porte ouverte à d’éventuels gains. Mais gardez à l’esprit qu’elle consiste à vendre à un cours inférieur au cours actuel ! Enfin, le support sera vendu au franchissement du seuil sans garantie sur le cours de vente (le stop loss ne garantit pas une vente à exactement -10%, il vend à la prochaine cotation).
La dynamisation des intérêts du fonds en euros
Vous tenez à protéger le capital investi initialement, mais êtes prêt à prendre une part de risque avec les intérêts ? La dynamisation des intérêts consiste à arbitrer chaque année les intérêts du fonds en euros vers une unité de compte définie à l’avance, au moment du versement des intérêts.
Le conseil LINXEA
Vous avez plutôt intérêt à réfléchir en amont à la répartition qui vous convient (par exemple si vous êtes très averse au risque, 95 % fonds en euros et 5 % d’actifs risqués) plutôt que de déterminer votre allocation en fonction d’une variable sur laquelle vous n’avez pas le contrôle (le taux du fonds en euros).
Dynamisation progressive d’un capital
Cette option permet de basculer petit à petit un capital placé sur le fonds en euros vers des unités de compte. Elle est adaptée lorsque vous avez perçu un capital important (une vente immobilière par exemple) que vous souhaitez investir sur les marchés sans avoir à déterminer le meilleur moment.
Exemple :
24 000 € sont placés initialement sur le fonds en euros. Vous souhaitez étaler l’investissement en actions sur 2 ans. L’option achètera automatiquement 1000 euros d’unités de compte tous les mois pendant 2 ans. À terme, l’épargne sera placée à 100 % en actions à un prix d’achat lissé.
Arbitrer un montant similaire chaque mois permet d’acheter davantage d’unités de compte lorsque leur cours est bas, et moins lorsque leur cours est élevé.
Une technique bien connue des adeptes de l’investissement programmé (le prélèvement de la même somme chaque mois sur votre compte bancaire pour l’investir). Le principe est le même, sauf que le capital est ici présent dès l’origine et non issu des revenus.
Questions fréquentes sur les options de gestion
Sont-elles compatibles avec la gestion pilotée ?
Non, les options de gestion ne sont disponibles qu’en gestion libre.
Les options de gestion apportent-elles des possibilités nouvelles ?
Non. Toutes ces options ne font qu’automatiser des arbitrages que vous pourriez réaliser manuellement. Elles s’adressent aux personnes qui ne souhaitent pas surveiller leur contrat régulièrement.
Permettent-elles de gagner davantage ?
La performance ne dépend pas de l’option mais de la stratégie suivie et de sa pertinence compte tenu des marchés et de votre contexte patrimonial.
Malgré cet avertissement, quelques principes se dégagent :
- Les rééquilibrages et l’investissement progressif sont souvent de très bonnes idées pour optimiser le couple rendement/risque à long terme
- La sécurisation des plus-values ou le stop loss peuvent être une bonne ou une mauvaise idée selon le contexte de marché
En réalité, ces options sont avant tout des outils de contrôle des risques, destinés à limiter la volatilité indésirable.
Sont-elles disponibles sur tous les contrats ?
Presque toutes ! Reportez-vous à la documentation de votre contrat pour connaître les options disponibles.
Est-ce gratuit ?
Oui, pour la plupart. Seules certaines options sont payantes chez certains assureurs. Nous vous invitons à consulter notre tableau comparatif des contrats ou à vous reporter à la documentation du contrat.