Bon à savoir : Depuis l’adoption de la loi Lagarde en 2010, les emprunteurs ne sont pas tenus de souscrire le contrat d’assurance de groupe proposé par les banques. Ils peuvent choisir librement leur assureur – c’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance.
Tarif de l’assurance emprunteur : les critères retenus
Pour calculer le coût de l’assurance emprunteur, la banque/l’assureur prend en compte plusieurs critères dont le montant et la durée de l’emprunt, le niveau des couvertures et les quotités retenues, l’âge et l’état de santé de l’emprunteur ainsi que son activité professionnelle.
Niveau des garanties et quotités retenues
Pour accorder un crédit immobilier, la banque impose à l’emprunteur de souscrire certaines garanties. Parmi les garanties obligatoires d’une assurance de prêt, on compte la garantie décès, les garanties invalidité et incapacité.
D’autres garanties comme la garantie perte d’emploi peuvent être souscrites à titre facultatif. Ainsi, plus l’emprunteur souscrit de garanties, plus le coût de son assurance est élevé.
Par ailleurs, dans le cas d’un achat à deux (co-emprunt), les emprunteurs doivent choisir à quel pourcentage chacun sera couvert – on parle alors de quotité sur deux têtes.
En fonction des revenus de chacun, la répartition pourra par exemple être de 70%/30%, 50%/50% ou 100 % pour chaque personne. L’essentiel étant que l’addition des deux quotités soit comprise entre 100 % et 200 %.
Si les emprunteurs choisissent une quotité à 100 % sur chaque tête, le prix de l’assurance sera plus élevé.
Bon à savoir : dans le cas d’un emprunt seul, l’emprunteur devra s’assurer à 100 % du montant emprunté – ce qui correspond, dans le jargon, à une assurance sur une tête.
L’âge et l’état de santé de l’emprunteur
D’ordre général, l’assurance emprunteur des jeunes est moins chère que celle des seniors, le risque de maladie, d’invalidité ou de décès étant plus élevé passé un certain âge.
L’état de santé de l’emprunteur est également pris en compte pour fixer un tarif.
Pour apprécier cet état de santé, l’emprunteur est d’ailleurs tenu de répondre à un questionnaire de santé détaillé.
A noter que des examens complémentaires – sur demande de la banque ou de l’assureur – peuvent être réalisés.
L’activité professionnelle : les métiers à risque
Pilote de ligne, gendarme, pharmacien (liste non exhaustive), plusieurs métiers sont considérés « à risque » par les assureurs.
Conséquence logique, le prix de l’assurance due par les emprunteurs exerçant ce type de métiers est plus élevé.
Comment le taux de l’assurance emprunteur est-il calculé ?
Le taux d’assurance emprunteur peut être calculé de deux manières :
- Sur le montant du capital emprunté : la cotisation reste fixe pendant toute la durée du crédit. Les contrats d’assurance des banques utilisent généralement ce mode de calcul.
- Sur le montant du capital restant dû : la cotisation diminue chaque mois. Les contrats d’assurance en délégation utilisent plutôt ce mode de calcul.
L’avis de LINXEA
Le diable est dans les détails ! Si les attentions sont concentrées sur le taux d’intérêt demandé par les banques, les conditions de l’assurance du prêt sont rarement discutées. Or, le coût de ces assurances sur de longues périodes peut s’avérer très lourd.