Alors que l’augmentation réelle moyenne des salaires a atteint en France les 3,5% en 2022, pour 2023, les entreprises prévoient une augmentation moyenne de 4,0%, soit 0,5 % de plus que l’augmentation réelle accordée en 2022 selon l’enquête Salary Budget Planning – Édition décembre 2022 réalisée par WTW en France.
En France, 84% des entreprises ont revu leurs budgets d’augmentations salariales à la hausse en raison des pressions inflationnistes, 46% en raison de préoccupations relatives aux tensions accrues sur le marché du travail et sur le recrutement, et 36% en raison de difficultés de rétention des talents.
Dans l’optique de faire face à la guerre des talents et aux pressions inflationnistes, 41% des entreprises recrutent les salariés dans la fourchette haute des grilles salariales et 27% envisagent de le faire.
En outre, les entreprises ont mis en place ou prévoient des augmentations ciblées (75%), un accroissement des salaires à l’embauche (72%), un relèvement de la rémunération des jeunes diplômés (70%), des augmentations ponctuelles (69%) et des primes exceptionnelles, comme la prime facultative de partage de valeur (69%).
Plus de flexibilité et le télétravail s’inscrit dans la norme
Au-delà des augmentations, 61% des entreprises ont mis en place des actions pour offrir plus de flexibilité et de télétravail à leurs collaborateurs, plus de la moitié (55%) a pris des mesures afin de favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion. Elles envisagent également d’améliorer l’expérience collaborateur (47%), de proposer des programmes de santé et bien-être à leurs salariés (33%), ainsi que d’accentuer leurs efforts de formation et de développement de carrière (26%).
Si aux États-Unis et en Allemagne, l’augmentation moyenne devrait être comparable à celle prévue en France (respectivement 4,0% et 4,1%), c’est au Brésil qu’elle devrait être la plus élevée (7%), devant la Chine (6%) et le Royaume-Uni (5%) qui présentent des contextes économiques et d’emploi particuliers.
« Les augmentations salariales moyennes prévues en France en 2023 sont de 4,0%, ce qui représente un écart significatif par rapport aux augmentations salariales attribuées en 2022 et pendant les 10 à 15 dernières années. La réponse monétaire n’est cependant pas le seul levier utilisé par les entreprises. En effet, les DRH français ont entamé une réflexion plus large sur l’expérience collaborateur et la rétribution globale, son adaptation aux besoins des salariés et son efficacité », conclut Khalil Ait-Mouloud, Directeur de l’Activité Enquêtes de rémunération chez WTW.