Depuis mars 2020, le monde de la finance est sur le qui-vive. Le coronavirus a fait vaciller le marché à mesure que les frontières se sont fermées et il a fallu apprendre à vivre partiellement reclus chez soi.
La première épidémie mondiale du XXIe siècle est là.
Un soutien massif des banques centrales
La peur s’empare alors de l’économie forcée de fermer boutique pour contenir l’ennemi invisible.
Face à la déferlante des positions vendeuses sur les marchés financiers et la sécurisation de l’épargne, les institutions financières et les Etats ont décidé de mettre la main à la poche. Le souvenir de la crise de 2008 est encore dans toutes les têtes.
L’Europe et les Etats-Unis n’ont jamais abondé aussi rapidement l’économie d’aides financières. Ces plans de soutien, massifs, se sont affranchis des règles d’endettement des Etats et ont vocation à durer.
En plus d’alimenter la planète avec de la monnaie toute neuve, les banques centrales ont tenu à maintenir leur politique de taux bas jusqu’à la sortie de l’incertitude due à la covid-19.
Quel impact pour les placements ?
A cause de l’accumulation de stocks de liquidités colossal depuis le début de l’épidémie, la demande s’apprête à exploser avec des ménages désireux de dépenser, enfin, leur épargne.
D’où l’anticipation par le marché d’une hausse prochaine de l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêts de ces derniers jours.
Les taux d’emprunt obligataires ont grimpé à plus d’1,5 % aux Etats-Unis fin février, avant de redescendre. Suivant le mouvement engagé outre-Atlantique, les taux européens ont eux-aussi grimpé et sont d’ailleurs redevenus positifs en France, l’espace de quelques jours, signe que le risque d’inflation plane comme une épée de Damoclès sur l’économie.
Mais rien d’affolant pour le moment ! Toutefois, si l’inflation continue de grimper et qu’elle ne s’accompagne pas de croissance, elle pourrait fortement impacter le capital des épargnants.
Un retour de l’inflation ?
Si l’économie s’est drastiquement contractée en 2020, les perspectives d’avancées de la vaccination et la reprise progressive de l’activité laissent tout le monde rêveur.
Tous les indicateurs sont au vert, la consommation repart et les anticipations du marché planchent pour un retour de la croissance important.
En effet, l’économie retrouvant des couleurs, l’augmentation de la demande des ménages pointe le bout de son nez.
Le prix de l’énergie, au premier rang desquels le pétrole, a entamé sa flambée après une déflagration de son prix durant l’année 2020. Si le baril coutait aux alentours de 20 dollars 1 an plus tôt, il dépasse actuellement les 60 dollars en mars 2021.
Dans le même temps, le prix des métaux tourne au vert foncé depuis quelques mois. A la lueur du cuivre et de l’acier dont la demande explose.
Maintenant, des facteurs logiques permettent de comprendre l’impact de l’évolution des prix des matières premières sur l’économie réelle. Avec des matières premières plus chères, les coûts de productions augmentent et donc les prix montent.
S’il n’est pour l’heure pas question de s’alarmer, l’inquiétude trace son chemin. 2021 augure le retour de la croissance mais aussi, le grand comeback de l’inflation.