Partagez-vous les idées de Otto von Bismarck (pour qui la retraite doit être proportionnelle aux cotisations versées) ou celles de l’économiste William Beveridge (pour qui le montant de la retraite doit être égalitaire et fixé par l’État) ?
La lettre du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) N° 16 – Juillet 2021 « Architecture des systèmes de retraite et niveau de vie des retraites » nous enseigne les différences entre les logiques bismarckienne et beveridgienne.
- Dans la logique bismarckienne (modèle assurantiel), la couverture des risques sociaux (maladie, invalidité, accident du travail, vieillesse) compense la perte de revenu professionnel, en contrepartie des contributions prélevées sur les salaires, cogérées par les employés et les employeurs dans des caisses autonomes organisées par professions.
- La logique beveridgienne (modèle assistanciel) repose sur trois principes : l’universalité selon laquelle tous les citoyens doivent bénéficier d’une couverture pour tous les risques sociaux, quelle que soit leur profession ; l’uniformité par laquelle les citoyens reçoivent des prestations identiques, forfaitaires et indépendantes des impôts qui les financent ; et l’unicité en vertu de laquelle les prestations sont versées par un service public unique.
… En tout cas le PER a le vent en poupe !
La logique bismarckienne marque des points et les Français adorent le nouveau PER (Plan d’Épargne Retraite).
Il suffit de prendre connaissance des derniers chiffres de collecte sur le PER publiés par la FFA (Fédération Française des Assurances). Ceux-ci constatent un développement accéléré du PER. A la fin juin 2021, soit pour les six premiers mois de l’année, les PER ont enregistré 668 000 nouveaux assurés (plus de 407 000 pour les nouveaux PER souscrits et 260 000 issus de contrats transférés).
En cumulé sur le 1er semestre 2021, la collecte nette des PER s’élève à plus de 1,9 milliard d’euros (contre 3 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2020).
Fin juin, les PER comptabilisaient près de 1,9 million d’assurés. Les encours s’élevaient à plus de 21 milliards d’euros. La moitié des versements sur les PER est constituée d’UC (unités de compte), c’est-à-dire des supports financiers autres que les fonds en euros, un choix judicieux pour un produit à long terme.
L’avis de LINXEA
Le PER assurance cumule les avantages d’un produit retraite et la majeure partie des atouts de l’assurance-vie.
Les excellents chiffres de collecte indiqués ci-dessus vont encore « grossir » au cours des prochains mois. En effet, les derniers mois de l’année sont propices aux versements sur les produits de placements ou de retraite apportant un avantage fiscal à l’entrée et celui du PER est important.