En mettant en pratique ses menaces protectionnistes, il a fait imploser l’ordre globalo-libéral poussant tous les partenaires commerciaux des États-Unis à 1/ d’abord reconnaître la suprématie de l’Oncle Sam et 2/ répondre par des mesures de rétorsion. Cet environnement n’est pas encore alarmant mais pourrait se traduire à long terme par des risques d’une stagflation très néfaste.
L’Europe a, elle, été affectée par une baisse de son momentum macro-économique à l’opposé des Etats-Unis qui ont, eux, accéléré au deuxième trimestre. La différence de performance entre les actions américaines et européennes en constitue le stigmate douloureux de cette divergence.
En matière de guerre commerciale, la Chine serait la plus pénalisée et a vu naturellement ses actifs, actions et surtout devise, baisser face au dollar et à des marchés actions américaines portés par les valeurs technologiques. Ainsi, le yuan a-t-il vécu un de ses pires mois depuis 2015. La situation n’est cependant pas comparable puisque les autorités chinoises ont décidé de laisser fluctuer leur monnaie contre un panier de devises.
La croissance globale est toujours présente, l’Europe n’a pas flanché même si le rythme de croissance apparaît momentanément moins soutenu qu’en janvier. Le protectionnisme et le repli sur soi des sociétés occidentales constituent une menace sur la croissance économique à long terme. Le scientifique Isaac Newton, découvreur de la gravitation universelle, nous mettait déjà en garde en affirmant que « les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ». Puisse cette sage parole ne pas tomber comme une pomme aux oubliettes de l’histoire.
Texte achevé de rédiger le 6 juillet 2018 par Igor de Maack, Gérant et porte parole de la Gestion.