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Drapeau français sur un tas de billets de 50 euros

Des chiffres corrects qui reflètent l’activité passée…

La structure du financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) a évolué ces dernières années.

Si les indicateurs actuels ne sont pas mauvais en raison d’un retard des statistiques sur la vie économique réelle, il faudra s’attendre à des publications certainement plus mauvaises dans les prochaines semaines dues aux mouvements « Gilets jaunes » qui pourraient perturber les chiffres de la fin d’année.

 

Du côté de l’INSEE on nous confirme ainsi que la saison touristique d’été 2018 a été bonne avec une fréquentation en hausse grâce aux étrangers (+ 4,3 %) qui viennent passer leurs vacances en France (INSEE FOCUS publié le 28 novembre), une hausse du PIB (+ 0,4 % au troisième trimestre contre + 0,2 % au second trimestre, INSEE, Informations Rapides paru le 29 novembre) et une hausse des prix de 2,20 % sur un an glissant (octobre 2017 à octobre 2018). Quant au taux de chômage, il ne bouge pas : 9,1 % au 3ème trimestre, comme au second trimestre (INSEE Informations Rapides paru le 20 novembre 2018). Voici quelques autres données.

 

Les taux d’intérêt des banques de la zone euro ne bougent pas

  • Les indicateurs composites du coût d’emprunt pour les nouveaux prêts accordés aux sociétés et pour les nouveaux prêts au logement consentis aux ménages sont demeurés globalement inchangés en septembre 2018, à 1,65 % et 1,79 %, respectivement.
  • Au cours du même mois, le taux d’intérêt composite sur les nouveaux dépôts des sociétés de la zone euro est resté globalement stable, à 0,10 %, et celui appliqué aux dépôts des ménages est resté inchangé à 0,33 %. (BCE Communiqué de presse 31 octobre 2018)

 

Le taux des crédits à l’habitat : autour de 1,51 % en moyenne

Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat (à long terme et à taux fixe) continue de baisser graduellement (1,51 % en septembre, après 1,53 % en août et 1,58 % en avril).

 

Tout en se maintenant à un niveau très élevé, le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers diminue légèrement en septembre (+ 5,9 %, après + 6,1 % en août). Ce léger ralentissement reflète à la fois celui des prêts à la consommation (+ 6,2 %, après + 6,9 % en août) et des crédits à l’habitat (+ 5,7 %, après + 5,9 % en août).

 

La part des renégociations au sein de l’ensemble de la production de crédits à l’habitat atteint 14,9 % en septembre, un plus bas depuis 2014.

 

(STAT INFO publié le 2 novembre 2018 : Crédits aux particuliers – France • Septembre 2018)

 

Les ETI françaises optent pour des financements obligataires et par capitaux propres

La structure du financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) a évolué ces dernières années. La part du crédit bancaire diminue, tandis que les parts des financements obligataires et par capitaux propres progressent. Les ETI rencontrent par ailleurs relativement peu de difficultés pour se financer. On observe notamment que :

 

  • leurs demandes de crédits bancaires sont majoritairement satisfaites
  • elles ont profité à plein de la baisse des taux d’intérêt
  • elles ont accès à divers instruments de financement de marché
  • leur capacité de remboursement apparaît globalement maîtrisée.

 

(Banque de France, Bulletin n°220 de novembre-décembre 2018)

 

Croissance toujours soutenue du crédit aux entreprises

À fin septembre 2018, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 977,1 milliards d’euros, en augmentation de 5,5 % sur un an, après 5,3 % en août 2018. Cette progression concerne toutes les catégories d’entreprises : +6,1 % pour les PME, +4,3 % pour les ETI et +2,6 % pour les GE.

 

La croissance de l’encours des crédits mobilisés concerne la totalité des secteurs. Elle s’élève sur un an à 6,9 % dans le secteur du commerce et de la réparation, 6,3 % dans les services aux entreprises et 6,0 % dans les activités immobilières. Les secteurs enregistrant la croissance la plus modérée de l’encours des crédits mobilisés sont le secteur de l’hébergement et de la restauration (+1,8 %) et celui de l’enseignement, la santé et l’action sociale (+0,8 %).

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux diminue légèrement en septembre pour les prêts d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1 million d’euros (1,67 %, après 1,71 % en août). (Stat Info, 9 novembre 2018). (Stat Info « Crédits par taille d’entreprises – Septembre 2018 » paru le 9 novembre 2018).

 

Le nombre de défaillances d’entreprises diminue de 4,1 % sur un an

À fin août 2018, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances s’élève à 53 323, soit une baisse de 4,1 % par rapport à août 2017.

 

En revanche, en glissement sur les 3 derniers mois, le nombre des défaillances progresse de 4,9 %.

 

Le recul des défaillances sur 12 mois concerne la majorité des secteurs. Les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de la construction enregistrent les plus forts reculs du nombre de défaillances cumulées sur 12 mois (respectivement -9,2 %, -7,0 % et -6,0 %). Les défaillances diminuent également sensiblement dans d’autres secteurs, en particulier dans les activités immobilières (-5,8 %).

 

Cependant, sur la même période, les défaillances augmentent dans les transports et l’entreposage (+7,6 %) et, dans une moindre mesure, dans les conseils et services entreprises (+0,9 %).

 

En août 2018, le nombre de défaillances diminue pour toutes les tailles d’entreprises. Les défaillances reculent de 4,1 % pour l’ensemble des PME et de 6,7 % pour les ETI et les grandes entreprises.

 

Les encours de crédits portés par les entreprises défaillantes sur les douze derniers mois représentent à fin août près de 0,35 % du total des encours de crédit déclarés au Service Central des Risques de la Banque de France.

 

Selon des données encore provisoires, le cumul des défaillances diminuerait de 2,8 % à fin septembre 2018. (STAT INFO paru le 9 novembre 2018 « Les défaillances d’entreprises – France »).

 

L’Indice du climat des affaires reste stable

Dans l’industrie, l’Indice du climat des affaires (ICA) s’établit à 103 en octobre, après 104 en septembre.

 

Dans les services, l’ICA s’établit à 102 en octobre, comme en septembre.

 

Dans le bâtiment, l’ICA s’établit à 106 en octobre, après 105 en septembre.

 

Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA), le produit intérieur brut progresserait de 0,4 % au quatrième trimestre 2018 (première estimation). (Banque de France – Enquête mensuelle de conjoncture publiée le 12 novembre 2018).

 

Les ventes du commerce de détail diminuent

Sur les trois derniers mois, les ventes du commerce de détail diminuent (-0,8 % données en volumes). Ce recul concerne les produits alimentaires (-1,5 %), et dans une moindre mesure les produits industriels (-0,2 %). Les plus fortes baisses portent sur les ventes de livres (-4,8 %), de chaussures (-2,4 %), d’articles de presse – papeterie ou de bricolage (-1,8 %). Pour d’autres produits, comme l’optique et la pharmacie, le chiffre d’affaires est au contraire en hausse. Les ventes d’automobiles neuves sont stables.

 

La vente à distance est le mode de distribution le plus dynamique (+1,3 %) alors que les ventes reculent dans les grandes surfaces à prédominance alimentaire (supermarchés : -1,3 % ; hypermarchés : -0,9 %).

 

En octobre, les ventes diminuent légèrement (-0,2 %), la baisse de celles des produits industriels (-0,8 %) l’emportant sur la progression de celles de produits alimentaires (+0,4 %).

 

Dans ce contexte, l’activité est en baisse dans la vente à distance et dans les grands magasins. (Cahier Activité du commerce de détail de l’EMC pour le mois sous revue octobre 2018 : synthèse et détail sectoriel).

 

Accélération des créations d’entreprises en octobre 2018

En octobre 2018, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus accélère (+4,3 % après +1,1 % en septembre, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les créations d’entreprises classiques ralentissent (+0,8 % après +1,6 %) alors que les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en forte hausse (+8,4 % après +0,4 %). (Informations Rapides No 299, paru le 15/11/2018).

 

Une hausse de 540 000 emplois salariés en trois ans

En 2015, parmi les entreprises de 10 salariés ou plus des secteurs marchands non agricoles, 15 000, soit 8,6 %, sont « en forte croissance » : leurs effectifs salariés ont crû de plus de 10 % par an entre 2012 et 2015. La proportion d’entreprises en forte croissance est la plus élevée dans les activités de l’information et de la communication, les services administratifs et de soutien et les activités spécialisées scientifiques et techniques.

 

Si l’âge et l’activité de l’entreprise sont les principaux facteurs associés à la forte croissance, celle-ci va souvent de pair avec l’intégration au sein d’un groupe. Elle est aussi plus fréquente lorsque l’entreprise exporte, a un taux d’investissement important ou un taux de marge élevé.

 

Les entreprises en forte croissance jouent un rôle important dans la création d’emplois. Leurs effectifs augmentent de près de 540 000 emplois salariés en équivalent temps plein entre 2012 et 2015. Les effectifs salariés des jeunes entreprises à forte croissance, ou « gazelles », doublent en trois ans (+ 30 000 emplois salariés en équivalent temps plein).

 

En France, la proportion d’entreprises en forte croissance dans l’ensemble des entreprises de 10 salariés ou plus est inférieure à la moyenne de l’Union européenne. (INSEE PREMIÈRE No 1718, paru le 14/11/2018).

 

Les entreprises françaises restent optimistes par rapport à l’environnement international

À l’échelle internationale, près de 4 entreprises sur 5 (78 %) ont une perception positive de l’environnement commercial global. Les entreprises françaises sont parmi les plus optimistes dans le monde. L’enquête mondiale Navigator de HSBC dédiée au commerce international nous enseigne que :

 

    • Les entreprises françaises expriment leur optimisme, avec 82 % des sondés qui déclarent être confiants sur les perspectives du commerce international et presque autant (81 %) qui expriment leur confiance quant à leur propre réussite à l’international.
  • 62 % (en hausse de 13 % par rapport à 2017) des entreprises françaises s’inquiètent d’un protectionnisme croissant et y voient un frein à leur développement. Ce sentiment s’est largement renforcé à l’échelle mondiale où les entreprises sont 63 % à exprimer une crainte similaire.

 

 

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