En France, les ventes à découvert ont été interdites pour une durée de 24 heures. À l’échelle mondiale, les cours des bourses enregistrent une forte baisse, et ce, depuis quelques jours.
C’est dans ce contexte que la question de savoir s’il faut clôturer les marchés se pose ; du moins pendant toute la durée de confinement liée à la crise sanitaire du coronavirus (COVID-19).
Wall Street : Recours au système D
Les États-Unis ont déjà mis en place les « coupe-circuits », un système qui interrompt net tout échange pendant quinze minutes lorsque l’indice S&P 500 passe en-dessous de la barre des 7 %. Pour l’instant, ce système n’a été utilisé qu’à trois reprises au cours des six dernières séances boursières mais au vu de la situation, ce n’est qu’un début.
Parallèlement à ces mesures de secours, des voix s’élèvent et estiment que ce n’est pas suffisant.
Beaucoup de spécialistes du secteur comptent sur les autorités en espérant une fermeture radicale des marchés.
Couper les marchés : une volatilité jugée trop élevée
« Cela fait déjà quelques jours en interne qu’on anticipe une éventuelle fermeture de marché », déclare Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
En cause ? Une volatilité bien trop élevée.
« Au-delà des mouvements déclenchant les coupe-circuits, le volume des échanges est faible et la volatilité élevée », prévient Stephen Innes, le responsable de la stratégie des marchés chez AxiCorp.
Ce dernier craint qu’à court terme, les plus petits épargnants, ceux qui ont notamment ouvert des plans d’épargne retraite et dont la fin de carrière est proche, soient le plus cruellement touchés par le krach boursier.
D’autres experts misent sur la fermeture des marchés pour des raisons de stratégie commerciale.
Le risque, selon Thibaut François, président et cofondateur de Fastea Capital (société de gestion indépendante), repose sur l’idée que : « les petits porteurs à qui on dit d’arrêter de placer leur épargne dans des fonds euros pour investir dans l’économie réelle, dans des unités de compte en actions, fuient encore plus la Bourse. »
Quelques-uns pensent également à la sécurité des marchés financiers avant tout, comme Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’investissement au sein de la société de gestion Pictet Asset Management :
« C’est un instrument qui fait partie de l’arsenal des autorités au moment où elles pensent que les marchés financiers ne remplissent pas leur mission consistant à fournir du financement aux entreprises, fournir des véhicules d’investissement et d’épargne aux entreprises, aux institutions et aux particuliers et à trouver le juste prix des actifs en fonction de l’évolution économique. »
Les autorités financières du monde entier s’opposent à la fermeture
De son côté, l’Autorité des Marchés Financiers a interdit la spéculation à la baisse sur les actions depuis le mardi 17 mars.
Attentive aux recommandations de fermeture, elle refuse toutefois les suspensions de cours.
Selon Robert Ophèle, président de l’AMF, et seul représentant habilité à prendre une telle décision à l’exception bien sûr du Ministère de l’Économie, la clôture des marchés à l’échelle planétaire pourrait avoir un effet « désastreux ».
Le patron de l’Autorité Américaine des Marchés Financiers (SEC), Jay Clayton, rejoint l’avis de l’AMF, estimant que « les marchés doivent continuer à fonctionner dans des périodes comme celles que nous traversons actuellement » (CNBC, lundi 16 mars).
La présidente du NYSE (New York Stock Exchange), Stacey Cunningham, est quant à elle déterminée à garder le cap.
« Fermer les marchés ne modifierait pas les causes fondamentales de la baisse des cours, ne permettrait plus de refléter de façon transparente l’état d’esprit des investisseurs, et réduirait l’accès des investisseurs à leur argent. »
Comprenant l’inquiétude des investisseurs, elle souligne également que fermer les marchés ne contribuerait qu’à alimenter l’anxiété générale.
Une opinion partagée par Richard Scylla, un universitaire américain spécialiste de l’Histoire des marchés financiers à l’Université de New-York. Il explique que si les marchés ferment, « c’est fini. » et il ajoute : « à long terme, cela découragerait les gens d’investir ».
Enfin, Quincy Krosby, responsable de la stratégie des marchés chez Prudential Financial, pense qu’au lieu de songer à la clôture, il serait judicieux d’analyser en profondeur le rôle des courtages en cette période de totale dématérialisation et automatisation.
Elle craint davantage une trop grande rapidité des mouvements, à la hausse comme à la baisse, entraînant de la confusion et des incertitudes de la part des épargnants.
Toutes à leur poste, les institutions décident quoi qu’il en coûte d’apporter des solutions innovantes afin de rassurer les investisseurs, et de limiter les dégâts à l’échelle mondiale.
Conseil Linxea :
Pour bien investir sur les marchés, il faut le faire progressivement.
Et pour cela, il n’y a rien de mieux que les versements programmés.
Nous vous recommandons d’investir progressivement sur les marchés, en mettant en place des versements programmés sur vos contrats d’assurance vie.
C’est-à-dire ? C’est simple, tous les mois, vous versez exactement la même somme sur des unités de compte. Cette routine mensuelle est dynamisante pour votre épargne, et vous protège des travers de l’investisseur (comme jouer au trader et investir ponctuellement de grosses sommes d’argent).
Ces investissements programmés vont lisser les variations des marchés et ainsi optimiser votre espérance de gains. Ce bon rythme et cette stabilité vous éviteront toute déconvenue financière.
Chez Linxea, vous ne payez pas de frais sur vos versements programmés, et vous pouvez y mettre fin à tout moment.
Sources : Reuters, MoneyVox, Le Parisien