D’après une étude de CBRE, le commerce en magasins n’est pas mort. Il peut même être complémentaire avec le e-commerce.
La société de conseil a analysé le commerce physique en France de demain, les enjeux auxquels il doit répondre, et les modèles à développer. Il est vrai que le commerce traditionnel aujourd’hui est quelque peu malmené avec une désaffection aujourd’hui autant des consommateurs que des investisseurs. En témoigne, notamment, la part croissance du e-commerce qui dénombrait l’année dernière 37,5 millions d’acheteurs en France pour un chiffre d’affaires de 81,7 Mds € (source Fevad) soit une hausse de 14% sur un an. Par ailleurs, CBRE note que cette progression est liée en partie à l’évolution du m-commerce (sur mobile) qui « n’a pas fini de s’arrêter ». Par exemple, la part des terminaux mobiles en 2017 dans le e-commerce dépassait les 20% contre 1% en 2011(source Harvard Business Review).
Du côté des investisseurs et à l’aune juste des SCPI, les statistiques publiées par l’IEIF montrent que la légère décollecte (nette) entamée en 2017 (971,4M€ vs 978,6M€ en 2016*) s’accélère en 2018. Sur les 3 premiers trimestres 2018, ce sont 236,3M€ qui ont été collectés contre 852,4M€ un an avant. Un plongeon vertigineux (-72,3%) aidé il est vrai, par un contexte de marché assagi !
Quoi qu’il en soit « le e-commerce est une composante structurante du marché des commerces ». Mais pour CBRE la part du commerce physique reste et restera prépondérante dans les habitudes de consommation » à condition que le commerce traditionnel s’adapte à ces nouveaux enjeux. Au delà des difficultés et des raisons d’un désamour, il existe des solutions et des moyens à déployer pour réinventer le commerce physique de demain. Parmi eux, il s’agit de la revitalisation des centres-villes, notamment, impulsée notamment par le gouvernement via le programme « Action cœur de ville ». Puis, l’omnicanal, « comme modèle du commerce de demain » où le consommateur peut choisir librement de l’une à l’autre forme d’achats. Signe que le filon est porteur, les consommateurs privilégiant l’omnicanal « dépensent en moyenne 4 % de plus en boutique et 10 % de plus en ligne que les consommateurs n’utilisant qu’un seul mode de distribution ». En bref, l’omnicanal peut être un modèle économique pour faire du commerce « un marché attractif aux yeux des consommateurs comme … des investisseurs ».