L’enquête exclusive menée par Odoxa pour LINXEA montre que les Français connaissent mal les SCPI. Elles pourraient être pourtant le placement idéal pour la majorité d’entre eux.
L’analyse comportementale des Français en matière de placements souligne leur affection pour les produits peu risqués comme les livrets (74% des sondés).
Derrière et sans doute en raison de sa composante fiscale, l’assurance vie attire presqu’1 épargnant sur 2 (42%).
Quant à l’immobilier locatif si 15% déclarent avoir un jour investi dans un bien, ils ne sont aujourd’hui que 9% à en détenir actuellement un.
C’est peu alors que l’immobilier figure en 3ème position en termes de compromis risque-gain (25%), loin devant les actions (18%), l’or (14%) ou le Bitcoin (6%).
En creusant davantage, le sondage révèle que les Français ignorent quel placement a été le plus rentable en 2017. Preuve en est la dispersion de leurs réponses sur des niveaux proches. 19% des personnes interrogées estiment que l’immobilier locatif (studio, Pinel, SCPI) est le placement gagnant en 2017 quand pour 18% d’entre eux c’est l’assurance vie, 17% les actions, 16% l’or et le Bitcoin. La bonne réponse ? Le Bitcoin avec plus de 1300% !
Cette confusion des performances ne révèle-telle pas plutôt un biais culturel ? Celle propre à la frilosité française qui favorise la protection du capital moyennant un gain faible (61%) plutôt que le contraire (6%). Celle qui pointe une incohérence entre les qualités de l’immobilier (la sécurité 35%, la rentabilité 30%, la plus-value 15%) et une réalité où seuls 14% des personnes interrogées ont acquis un bien locatif et 4% seulement des SCPI. Curieux décalage…
Les SCPI : une réponse pourtant adaptée
Car au-delà des freins (les prix, 38% ; la fiscalité 20% ; la gestion, 20% ; l’évolution du marché 14%) la plupart des inconvénients cités peuvent être facilement levés s’agissant d’investissements dans les SCPI.
L’IFI ? Moins d’1% des Français y sont soumis. La gestion ? Rien de plus facile, c’est la société de gestion de SCPI qui s’en charge. Les prix et (ou) une baisse du marché ? Ils sont neutralisés par la diversification de patrimoines construits depuis plusieurs années et sur différents cycles immobiliers.
Que conclure ? Les Français connaissent mal les SCPI alors qu’elles pourraient représenter le placement idéal pour beaucoup d’entre eux. La preuve, 10% des sondés répondent qu’ils les connaissent « précisément » et 32% « vaguement ». Pire, plus de la moitié (52%) n’en ont « pas entendu parler ». Laissons donc le mot de la fin à ceux qui s’y sont déjà initiés. Ils ont découvert la tranquillité d’esprit (54%), apprécié le rendement (38%), trouvé la sécurité (26%) et goûté leur accessibilité financière … Cerise sur le gâteau, ils associent ces qualités à une image plutôt bonne (64%). Dans ces conditions pourquoi les négliger ?