2016, à l’époque, Primovie collectait quelques 490 m€ investis dans 43 actifs (560m€). Un an plus tard, c’est l’emballement ! Plus de 818m€ ont été engrangés par la SCPI et 915m€ d’acquisitions ont été signées. L’enthousiasme des investisseurs n’est plus à démontrer. 5 ans après le lancement de la SCPI (juillet 2012) la capitalisation gonfle à 1,85 md €. Faut il en réjouir ? Oui si l’on se focalise sur un taux de distribution (4,89%) supérieur à la moyenne des SCPI d’entreprise (4,43%). Moins , si on étudie la répartition typologique d’un actif de plus en plus éloigné du créneau qui en a fait son succès : la santé et l’éducation.
Zoom arrière. En 2016, Primovie affichait un patrimoine dédié à 91% autour de ces 2 cibles prioritaires (seniors 52% ; santé 26%, crèches 9%, éducation 1%) et à 9% sur les bureaux. Faute d’opportunités au regard de l’ accélération spectaculaire de sa collecte, le patrimoine 2017 est bousculé dans le sens d’une domination des bureaux (43,1%). Un poids près de 5 fois supérieur au précédent exercice et surtout bien éloigné de la philosophie d’investissement originelle ! Cette réalité peut elle être nuancée ? Peut être… si certains bureaux sont occupés par des locataires en adéquation avec les objectifs de la SCPI ! Sinon, il y a urgence pour Primovie de concrétiser des dossiers… ou de maîtriser sa collecte. Car, au delà du renforcement de sa dimension européenne, un flux trop massif de capitaux encore cette année risque de l’amener à afficher une étiquette (santé) plus grande que sa bouteille.
Mais, on veut y croire. La création récente d’une plateforme au Luxembourg pour la gestion de ses fonds immobiliers paneuropéens devrait permettre à Primonial de développer « une gestion dynamique en fonction des cycles immobiliers des différents marchés. Elle capitalisera dans un premier temps sur l’immobilier de santé, secteur dans lequel le Groupe occupe déjà une position dominante à l’échelle européenne ».