Le succès d’une SCPI auprès des épargnants a des effets parfois inattendus, du moins logiques… Dans le cas de Pierval Santé, la collecte prend chaque année davantage d’ampleur : 28M€ au cours du 1er semestre 2016, 76 M€ un an plus tard, 114M€ en 2018, puis quelques 160M€ rien que pour les 6 premiers mois de l’exercice 2019.
Pour le moment cette accélération n’a pas pénalisé les associés. Car la période a été marquée par un ambitieux programme d’acquisitions en France, en Allemagne et en Irlande. Le coût de ces investissements ? 199 M€, dont une partie a été financée à l’aide d’un crédit (16M€) à des conditions « toujours favorables. »
S’il ne fait pas de doute qu’Euryale AM s’emploie activement à dénicher des dossiers pour alimenter l’appétit de sa SCPI, reste que le dynamisme de la collecte constitue un (petit) souci. En effet, l’afflux de cash nécessite d’être investi rapidement afin d’éviter une dilution des revenus des anciens associés. Un défi d’autant plus difficile à relever que les vertus défensives de l‘immobilier de santé sont connues et … âprement recherchées !
Pour pallier ces difficultés, la solution passe par un rallongement du délai de jouissance, c’est à dire par étirer dans le temps la période durant laquelle les nouveaux associés ne percevront pas de dividende. Un moyen radical qui laisse à la société de gestion le temps de signer de nouvelles acquisitions tout en préservant les intérêts des anciens épargnants.
Rejoignant la cohorte des SCPI qui ont dû faire face à la même situation, Pierval Santé annonce ainsi, modifier une condition de l’émission de ses parts. L’entrée en jouissance est reportée au 1er jour du 5ème mois au lieu du 3ème mois à partir du 1er novembre 2019.
Une bonne nouvelle pour les anciens épargnants mais qui ne devraient pas décourager les autres au regard des perspectives favorables de la SCPI cette année.
Blandine Blanc-Durand