Pour investir dans l’immobilier il n’y a pas que l’achat d’un bien en direct ou la pierre papier (SCPI), le monde virtuel offre aussi des opportunités d’investissement. Certaines plateformes proposent l’acquisition de terrains virtuels et/ou de propriétés. Un phénomène qui intéresse les entreprises à la recherche de relais marketing, mais aussi les particuliers attirés par le potentiel du web3. Mais attention aux risques !
330 000 euros ! C’est la somme récoltée le 21 juin pour la vente aux enchères d’une dizaine de sites à Cannes digitalisés sous la forme de NFT (non fongible token) y compris la célèbre Croisette ou encore le Palais des festivals (vendus pour 65 000 euros) ! Au-delà de cet exemple qui peut sembler anecdotique, les achats de terrain virtuels par des grandes marques : Adidas, Samsung, Atari, Gucci… sur des plateformes comme The Sandbox se sont multipliés ces dernières années.
Effets de mode, arnaques ou investissements d’avenir… Les débats sont ouverts. Ils le sont d’autant plus que ces derniers mois les terrains virtuels – de la même façon que les cryptomonnaies – ont connu une très forte correction. Selon « The BigWhale », le média du web3, les volumes de transaction mensuels sur les plateformes spécialisées se sont fortement réduits : alors qu’ils dépassaient sur certaines d’entre elles les 50 millions de dollars en début d’année, ils tournent actuellement autour de 5 millions de dollars… Une réduction qui s’explique aussi par une forte correction en matière de prix. Toujours selon ce média, la valeur des terrains numériques sur les principales plateformes aurait chuté de plus de 60% depuis le début de l’année passant d’une moyenne mensuelle de 15 000 dollars à moins de 5 000 dollars !
L’immobilier dans le métavers ne serait-il alors qu’un feu de paille ? Pour « The BigWhale », il ne faut pas enterrer ce type d’investissement car les entreprises continuent de s’y intéresser et surtout certaines seraient à l’affût d’un point d’entrée (point bas de la baisse) afin de bénéficier de cette correction et d’investir au meilleur prix comme pour n’importe quel type d’investissement (immobilier, actions, cryptomonnaies…). Toutefois, une certaine connaissance du secteur est nécessaire.
Comment fonctionne l’immobilier numérique ?
Les propriétés (maisons, appartements…) et les terrains du métavers offrent aux utilisateurs un endroit où se rencontrer (se connecter entre eux) pour jouer ou échanger. Ils peuvent être développés, vendus ou loués par les investisseurs et s’avérer donc lucratifs.
La procédure d’achat est similaire à celle d’un NFT. Il faut donc dans un premier temps se créer un portefeuille crypto (crypto wallet) sur une plateforme dédiée (comme MetaMask par exemple) pour ensuite pouvoir acquérir un bien sur une autre plateforme spécialisée ou dans un jeu vidéo (comme Axie Infinity) dont le montant sera exprimé en crypto (principalement en Ethereum).
Difficultés et risques
Il s’agit d’une industrie naissante, par conséquent, il est difficile d’identifier quelles sont les plateformes et/ou les jeux qui vont perdurer dans le temps, sachant que si une plateforme ferme, les investissements réalisés sont définitivement perdus ! Ensuite, il est très difficile d’évaluer la valeur réelle et le potentiel de ce type d’investissement. Il existe enfin pour l’instant qu’un nombre réduit de plateformes ou de jeux qui offrent cette possibilité, mais à l’avenir, ils devraient se multiplier … Du moins s’il on croit le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, pour qui l’avenir passe par le métavers…
Il s’agit ainsi avant tout d’un investissement « plaisir » qui ne doit représenter qu’une portion infime de son portefeuille.