Logistique : volumes en baisse mais engouement confirmé
Les investisseurs restent très présents sur le marché industriel, confirmant leur gros appétit pour la logistique. Les acquisitions d’entrepôts ont rassemblé 650M€ en France au 1er trimestre (+60 % par rapport à la moyenne décennale). Sur un an, la baisse atteint 62% mais elle doit être relativisée. D’abord par le niveau record des volumes enregistré au début de 2020 et par une offre insuffisante pour répondre à la forte demande des investisseurs. Les entrepôts XXL de classe A sont particulièrement recherchés. Les transactions récentes et les opérations en cours reflètent également une attirance pour la logistique du dernier kilomètre, une conséquence du coup de boost donné par la crise sanitaire aux ventes du e-commerce. Antoine Grignon de Knight Frank France
Un entrepôt pour Iroko Zen
Situé à Château-Thierry dans la zone industrielle de l’Omois, l’actif livré en 2005 est en bon état. Développant 5400m2, il offre des possibilités d’agrandissement du fait de son emplacement sur une parcelle de 30000M2. L’investissement a été réalisé dans le cadre d’un Sale & Lease back avec Tubest qui s’est engagée sur un bail ferme de 18 ans, soit jusqu’en 2039. Le taux de rendement immédiat atteint 6,80% actes en main. Au delà de la diversification d’un patrimoine dénombrant aujourd’hui 4 actifs, le nouvel immeuble va bénéficier d’un programme visant à le rendre plus efficient en terme énergétique. En somme, il s’inscrit comme un « actif résilient, pionner dans la politique environnementale » de la SCPI.
L’impact de la Covid 19 sur Épargne Pierre
Les loyers des bureaux et locaux d’activité ont été payés normalement. Les annulations « quand il y en a eu » se sont concentrées exclusivement sur les commerces indique Atland Voisin. En particulier Épargne Pierre a facturé 67,5M€ de loyers, en a annulé 2,5M€ et provisionné 1,5M€. Enfin, 3,7% des loyers ont été concédés à des locataires afin de « préserver les intérêts des associés à long terme. »
Sur la valeur du patrimoine et sous réserve de la validation de l’assemblée générale, la crise sanitaire n’a pas eu d’impact sur la SCPI. Mieux, elle enregistre une très légère hausse (+0,48%) de sa valeur de reconstitution soit 220,09€ contre 219,04€ fin 2019. Avec un prix de la part de 205€, Épargne Pierre conserve ainsi une marge de protection du capital investi par les associés.
Enfin, l’impact de la crise sur le marché secondaire a été insignifiant. Malgré une collecte en baisse mais aussi dynamique (363M€), les retraits sont demeurés marginaux (4,5M€) soit 1,2%.
Comment Épargne Pierre compte–t-elle atteindre ses objectifs de rendement de 5% ou plus ?
Le profil locatif offre une importante visibilité sur les revenus. Car ce sont plus de 550 baux dont la durée ferme résiduelle atteint en moyenne 5 ans. Ensuite, 86% des locataires sont formés de grandes entreprises ou d’entités publiques. Pour parvenir à son objectif, la SCPI mise sur 3 axes : fidéliser ses locataires tout en anticipant les risques, se diversifier sur de nouveaux segments de marché et obtenir le label ISR.
Ces piliers reposent sur plusieurs convictions. L’immobilier d’entreprise demeure attractif au regard notamment du niveau de l’OAT 10 ans ou du couple performance/volatilité. De plus « le télétravail ne remplacera pas les bureaux » et son développent devrait être moindre dans les métropoles où l’intérêt économique et pratique est nettement moins prononcé. Atland Voisin
Un 1er trimestre favorable pour Perial
Avec le 3ème confinement il est difficile d’avoir des perspectives à court terme. Néanmoins le 1er trimestre s’est déroulé favorablement. Le taux de recouvrement des loyers de ses SCPI oscille entre 80 et 90%, le taux d’occupation financier indique peu de résiliations de baux et la collecte reste dynamique et positive.
Le label ISR change tout l’écosystème des SCPI en réconciliant les intérêts divergents entre des locataires qui veulent des loyers attractifs et des épargnants qui recherchent du rendement. Globalement, l’objectif de la SCPI est de détenir un patrimoine pérenne où le locataire se sent bien et l’épargnant est satisfait d’un rendement régulier.
Le label ISR est juste une certification. Derrière ce sont des engagements, de la maintenance, de l’innovation, de l’amélioration continue pour répondre à des nouveaux besoins. Une perspective à long terme qui convient parfaitement au profil des SCPI du fait qu’elles sont des placements de longue durée. Eric Cosserat président de Perial pour BFM Business
Le règlement Disclosure : Plus de transparence, mais des concepts peu familiers des financiers
Le règlement impose une transparence en matière de durabilité à l’ensemble des acteurs du secteur financier. Sites internet, informations précontractuelles et rapports périodiques des produits financiers doivent ainsi, depuis mars intégrer des informations comme la prise en compte (ou non) du risque de durabilité ou les caractéristiques ESG des produits. Encore peu familiers des notions de durabilité, les financiers vont devoir incorporer ces nouveaux concepts. Pour les reportings, le plus « ardu » concerne les incidences négatives de la durabilité en matière d’identification et d’estimation.
Au-delà de l’organisation à mettre en place pour publier ces nouvelles informations, encore faut-il notamment disposer de métriques pertinents et harmonisés; réaliser une analyse pertinente du risque de durabilité, définir et installer des diligences pour identifier et gérer les principales incidences négatives de durabilité dans le cadre des processus d’investissement . Deloitte
La totalité des SCPI d’entreprises de La Française REM en phase avec le règlement Disclosure
La Française REM porte une attention particulière aux conséquence de ses investissements sur la société de demain. Du coup, elle est fière d’annoncer que Épargne Foncière, Selectinvest 1, Crédit Mutuel Pierre 1 , LF Opportunité Immo, LF Grand Paris Patrimoine et LF Europimmo sont alignées avec l’article 9 du règlement Disclosure. Ce dernier qui établit des règles de transparence harmonisées en matière de durabilité classe les fonds en fonction de leur degré de prise en compte des critères ESF. En respectant ainsi l’article 9, les SCPI de La Française s’assurent « de répondre aux réglementations en vigueur et d’anticiper les réglementations à venir. »