Les prix de l’immobilier d’entreprise sont-ils trop élevés? Les prix vont-ils baisser ?
Jean Pitois, directeur du développement de Périal, admet une progression depuis 10 ans du prix des bureaux assortie d’une compression des taux de rendement « de 5,50% en 2009 à 3% aujourd’hui » pour les meilleurs immeubles parisiens. Néanmoins, cette hausse devrait se calmer en raison d’une vraisemblable remontée des taux dans les mois à venir. Ce mouvement va-t-il impacter le marché tertiaire ? La réponse est à nuancer car elle suppose de tenir compte de différents aspects et de se rappeler que l’immobilier doit être considéré d’abord comme un actif de long terme dont les évolutions suivent des cycles.
Sans nier l’influence des taux de rendement du marché et des taux d’intérêt dans la valorisation d’actifs immobiliers, le spécialiste garde en tête une réalité : l’immobilier a toute sa place « dans une logique de recherche de revenus, et en particulier pour préparer sa retraite ». Et bien sur, « les SCPI restent le placement le plus adapté ». Les bureaux, la catégorie la plus importante dans l’univers des SCPI (34 SCPI pour une capitalisation de 32,8mds € en 2017) sont particulièrement prisés des investisseurs comme le prouve le bond de près de 50% depuis 5 ans de la demande en Ile de France. Autre argument, l’intérêt pour les bureaux est amplifié par la solidité de la croissance économique ce qui amène les acteurs à déployer leurs investissements dans les grandes métropoles françaises et européennes. Résultat, « cela entraîne et va continuer d’entraîner une hausse des loyers ».
Evidemment, les SCPI profiteront de cette impulsion. Jean Pitois table ainsi sur une progression de leur rendement et une direction plus « importante pour les épargnants que l’évolution des prix » conclut-il.