Ce terme à destination des épargnants souligne le lien qui existe entre un investissement et son risque. En d’autres termes, il signifie que plus un placement est rémunérateur, plus son risque est grand.
Bien sur, chacun a son propre degré d’aversion au risque selon l’importance de son épargne. C’est pourquoi, il convient de se fixer un équilibre optimal rendement-risque à l’aune de ses objectifs ou contraintes.
Les financiers retiennent 2 paramètres.
Primo, la volatilité. En mesurant les variations d’un placement, elle signifie que le cours, le prix d’un investissement accuse une hausse (ou une baisse) plus ou moins forte selon les nouvelles qui affectent son marché. Traditionnellement les emprunts d’État figurent parmi les actifs les plus « surs ». Les SCPI sont plus risquées mais elles délivrent en contrepartie une performance supérieure. D’après l’IEIF, la volatilité s’élevait en 2018 et sur 10 ans autour de 4,4 % (indice EHEC IEIF SCPI) contre 19,6 % pour les actions contenues dans l’indice Euronext IEIF SIIC France.
2ème critère, la prime de risque qui indique la différence de rendement entre un emprunt d’État et un placement plus risqué. Autrement dit, cette « prime » doit être vue comme un complément de rémunération destiné à décider ou pas un épargnant à miser sur un actif financier plutôt que sur des emprunts d’État. Sous cet aspect, l’analyse historique du rendement des SCPI révèle une prime de risque favorable depuis… 1997.
Rien qu’en 2018, le taux de distribution des SCPI atteignait en moyenne 4,35 % quand le TEC 10 (rendement des emprunts d’Etat à 10 ans) délivrait 0,69 % soit une prime de risque de 3,67 %. Bref, dans un contexte de taux d’intérêt bas, la solution SCPI est largement payante par rapport à un placement sans risque. Surtout, après un point haut enregistré en 2014 (4,22 %), la prime de risque est depuis cette date, élevée : autour de 3,8 % en moyenne sur les 4 dernières années. 2019 ne contredira pas cette tendance, 2020 non plus, sans doute.
Avec un rendement attendu des SCPI en progression, des taux toujours bas et dans un contexte de réforme des retraites, investir dans l’immobilier papier est l’opportunité de se constituer un capital à moindre risque.