La prime de risque est une notion qui compare la rentabilité d’un placement par rapport à celle d’un autre considéré comme sans risque.
Les épargnants entendent souvent parler de la prime de risque. Mais connaissent-ils le mode de calcul, la portée de cette notion financière ?
Explications :
Dans le cadre par exemple, d’une SCPI, les analystes prennent comme base de comparaison 2 données : le taux de distribution de la SCPI et par convention l’Obligation Assimilable du Trésor (OAT) 10 ans, un placement considéré comme la référence du taux sans risque en France.
Exprimé en pourcentage, l’écart de rendement (le spread) entre ces 2 produits correspond à la rémunération supplémentaire, « la prime », offerte par la SCPI par rapport à l’OAT. Autrement dit, la prime de risque rémunère l’investisseur pour son choix de s’être dirigé vers des placements réputés moins sécurisés que l’emprunt d’Etat français.
Exemple : L’OAT TEC 10 a servi en 2017 0,79% en moyenne. Pour l’épargnant cela signifie que ce placement lui a rapporté 0,79% avec un risque de défaut de l’émetteur quasi nul. En parallèle, les SCPI ont affiché un taux de distribution de 4,47%. La prime de risque atteint donc 3,68% en rémunération du risque prit par l’associé. Un niveau plus qu’attractif !
La prime de risque des SCPI encore bien rémunérée en 2018
Cette année, avec un taux de distribution des SCPI anticipé autour de 4,3% et un rendement de l’ OAT de l’ordre 0,81%, la prime de risque devrait s’établir légèrement en deçà de 3,5%. Si ce niveau est proche de celui observé en 2014 (3,44%), il marque surtout un risque bien mieux rémunéré qu’en 2010, 2011, 2012 ou 2013, périodes durant lesquelles la prime de risque s’est élevée respectivement à 2,96%, 1,91%, 2,75% et 2,92%. En d’autres termes, le risque accepté par les associés (par rapport à un placement sans risque) en 2018 s’annonce davantage payant qu’au début des années 2000. Quant à la hausse des taux qui se profile, ce n’est pas forcément une menace immédiate pour toutes les SCPI. Car du simple point de vue de l’écart de rendement, il est suffisamment élevé pour soutenir l’intérêt de souscrire des parts.