Face aux données Immostat du 2nd trimestre 2018, CBRE constate les niveaux record notamment en terme d’investissements immobiliers.
Tout d’abord la belle performance du 1er semestre (11 mds € investis en France) résulte de la hausse des transactions supérieures à 200 M€ qui ont représentées près de la moitié du volume investi. Et la part des investisseurs étrangers est montée à 45%. « C’est le meilleur 1er semestre depuis 4 ans » alors que les investisseurs montrent plus de prudence sur certaines valorisations analyse Nicolas Verdillon, Executive Director Investment Properties.
Sur le segment des bureaux franciliens, la période a enregistré plus de d’1,3 millions m2 placés (+ 15 % sur un an et + 25 % par rapport à la moyenne entre 2008 et 2017). La demande reste intense pas dans les meilleures localisations. Du coup, selon Grégoire de La Ferté, les propriétaires sont enclins à « réduire les avantages accordés ». Et là encore, il s’agit du meilleur 1er semestre… depuis 2007 … 11 ans !
Toujours dynamique, le créneau de petites et moyennes surface (<5000m2) profite de la vigueur de la demande et d’une pénurie d’offres dans Paris intra-muros. Sur les grandes surfaces (>5000m2), les 41 transactions témoignent de la confiance affichée par les grands utilisateurs dans la concrétisation de leurs projets. Par ailleurs, CBRE constate la poursuite du développement du coworking qui contribue aussi au dynamisme du marché.
Le pôle Activité & Logistique surperforme puisque « les volumes commercialisés sont supérieurs à la moyenne des 10 dernières années.» Néanmoins, Didier Malherbe, note un recul sensible par rapport aux percées de 2016 et de 2017 (un quart des surfaces en moins en 1 an). Les raisons tiennent au repli du marché francilien qui affiche son plus bas niveau depuis 2013. L’ébullition de l’année dernière se dissipe temporairement au profit d’un rééquilibrage régional.
En revanche, les commercialisations s’accélèrent à Lyon (310 000 m²), une zone en tension où la moitié des surfaces sont signées dans le tissu existant.
A l’échelle nationale, si les nouveaux développements se sont raréfiés ce semestre, les négociations de grands projets en cours devraient en revanche substantiellement alimenter la demande placée en 2019. Car, « les besoins exprimés demeurent vifs, et la vigueur des acteurs du retail, pure-players inclus, laisse augurer de belles performances à horizon des prochaines années, en écho aux profonds bouleversements des supply-chain » explique Didier Malherbe. Encore faut-il encore que le foncier soit au rendez-vous…