La 1ère édition de l’étude de l’ASPIM sur la communication financière des fonds immobiliers grands publics dresse un état des lieux plutôt positif. La déléguée générale de l’association, Véronique Donnadieu, se félicite d’une information « globalement » lisible et pertinente sur les indicateurs clés de performance financière, de stratégie et d’exposition aux risques. Pour preuve, l’adhésion des sociétés de gestion (membres de l’ASPIM) pour calculer et exprimer de manière identique les données de performances des SCPI. L’objectif ? Standardiser des pratiques afin de comparer les fonds sur une même base. A titre d’exemple, la dirigeante cite le taux d’occupation financier (TOF), le rendement et le TRI qui sont « exposés de la même façon par la profession. »
En dépit de cette avancée utile aux associés, des progrès restent cependant, à faire. Notamment dans la prise en compte des critères environnementaux et sociaux (ESG) « traités de manière très variable dans les rapports annuels. » Cette réalité devrait toutefois être améliorée au regard de la loi de Transition Énergétique et Écologique (TEE) qui a posé depuis 2016 l’analyse ESG a? l’agenda de tous les investisseurs ( immobilier inclus). Concrètement, le texte les invite a? expliquer comment les objectifs ESG sont pris en compte dans leurs politiques d’investissement.
Enfin, bien que les fonds d’investissements immobiliers ne soient pas « soumis en tant que tels aux contraintes réglementaires », Véronique Donnadieu souligne l’utilisation de plus en plus fréquente de critères extra financiers dans la communication financière. Dorénavant, nombreuses sont les sociétés de gestion à énoncer plus clairement leur politique ESG sous la forme de politiques d’investissement responsable, de chartes RSE ou développement durable. Mieux certaines d’entre elles « mènent des analyses environnementales et sociales pour suivre l’impact des actions d’amélioration. »
Le projet d’un label ISR gouvernemental spécifique à l’immobilier mené conjointement avec les SGP et l’AFG répond selon l’ Aspim à un double objectif. D’abord, il va permettre aux fonds immobiliers sur la base d’un référentiel commun, d’intégrer les enjeux ESG dans les processus d’acquisition et de gestion des immeubles. Ensuite, ce label offrirait l’opportunité d’ harmoniser des pratiques tout en renforçant leurs transparences. Un enjeu important pour les gestionnaires qui s’appuie sur la volonté « de fournir une information claire et lisible aux porteurs de parts ».