C’est du moins ce qu’affirme le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Pour l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la baisse d’impôts serait plutôt de 3,5 milliards… Ce jeu de chiffres qui n’est pas sans rappeler le comptage des manifestants, ne doit pas masquer l’essentiel : le projet de loi de Finances 2019 présenté en conseil des ministres lundi 24 septembre.
Aux termes du projet de loi, 3 mesures devraient contribuer à la baisse des impôts pour les ménages.
La suppression de la 2nde tranche de la taxe d’habitation = 3,8 milliards €
La baisse de la taxe d’habitation se poursuit en 2019. 80 % des foyers en seront exonérés l’année prochaine. Objectif : supprimer progressivement cette taxe pour tous les ménages d’ici 2021.
La bascule des cotisations sociales vers la CSG = 4,1 milliards €
En contrepartie de la hausse de 1,7 point de la CSG, les cotisations chômage et maladie seront supprimées. Selon le gouvernement, cette suppression équivaut à un gain net de 1,5 % du salaire dans le privé, soit 250 € par an pour une personne au Smic.
L’exonération de cotisations salariales sur les heures supplémentaires = 600 millions €
A partir de septembre 2019, les heures supplémentaires seront exonérées de cotisations salariales. Concrètement, cette exonération devrait se traduire par un gain de 600 millions d’€ pour les salariés concernés. Soit 200 € – fiscalisés – par an environ pour un salarié au Smic.
3,8 + 4,1 + 0,6 = 8,5 milliards €
En effet, pour que le compte soit bon, il faut retirer la hausse de la fiscalité énergétique (taxes sur les carburants) et la hausse de la fiscalité du tabac. Soit respectivement -1,9 milliard et -0,4 milliard.
Quasi gel des pensions de retraite
Les pensions de retraite ne seront revalorisées que de 0,3 % l’an prochain alors que l’inflation est attendue à 1,3 % cette année.