Avec la mise en place du prélèvement à la source, les contribuables sont parfois un peu perdus avec les mécanismes de crédits et de réductions d’impôts. Comme à notre habitude, on vous explique tout !
Cette année, des millions de contribuables ayant bénéficié de crédits d’impôts au cours de l’année 2020 pourront jouir d’une avance pour 2021. De façon à ne pas trop étaler les délais entre la dépense et l’avantage fiscal perçu, celle-ci sera versée le 15 janvier et permettra aux 8,5 millions de foyers concernés de toucher une « avance de 60 % » sur les avantages fiscaux de l’année écoulée par l’administration fiscale.
Les secteurs concernés par cette dernière sont cependant limités à un champ restreint que sont ceux des cotisations syndicales, des dépenses liées à la dépendance, des dons aux associations, de l’emploi à domicile, de la garde des enfants, ou encore certains avantages liés à un investissement locatif tel que les dispositif Censi-Bouvard ou Pinel.
2019 comme boussole
Pour les plus aguerris, vous aurez remarqué que quelque chose cloche ! Comment bénéficier d’une avance sur les avantages fiscaux de l’année écoulée si votre déclaration d’impôt n’est toujours pas parvenue au fisc ?
Pour qu’elle puisse être effective, l’avance promise se base, par défaut, sur la déclaration de 2020 pour les revenus de 2019.
Par exemple :
D’après l’administration fiscale, si vous avez eu au titre de vos revenus 2019 une réduction d’impôt suite à un don à association d’un montant de 400 euros et un crédit d’impôt pour la garde d’un enfant de l’ordre de 2 200 euros, un acompte de 1 560 euros (2 600 x 60%) vous sera versé mi-janvier 2021 et 1 040 euros, au titre des 40 % restant, à l’été 2021.
Cependant, si durant l’année 2020, vous avez réduit le montant de votre crédit d’impôt pour la garde de votre enfant après avoir eu plus souvent recourt au télétravail, vous toucherez quand même l’avance sur la base de vos revenus de l’année précédente.
A noter :
Si le montant de vos avantages fiscaux a changé en 2020 par rapport à l’année passée, à défaut d’avoir prévenu l’administration fiscale, vous toucherez cette avance au 15 janvier mais vous devrez rembourser l’éventuel trop-perçu au moment de la régulation intervenant au moment de la déclaration d’impôt de juin.
Malheureusement, pour déclarer tout changement, la loi prévoyait un délai allant jusqu’au 10 décembre 2020, il est donc trop tard pour prévenir l’administration fiscale.