Face aux nouvelles hausses qui se profilent et à une inflation toujours tendue, pourrez-vous mettre de l’argent de côté en 2023 ?
L’Insee répond oui et l’Institut prévoit même que vous épargnerez à peu près de la même façon qu’en 2022.
Le taux d’épargne en pourcentage du revenu disponible brut devrait être de 16,3% en 2023 alors que l’année 2022 se terminerait avec un taux d’épargne moyen légèrement plus élevé de 16,8% En 2021, le taux d’épargne était plus important, à 18,7%.
Ce maintien de l’épargne serait rendu possible par une diminution de la consommation en général (au quatrième trimestre 2022, la consommation des ménages diminuerait de 0,7 % par rapport au trimestre précédent) et des économies sur les consommations d’énergie, d’ailleurs l’Insee prévoit qu’au quatrième trimestre 2022, la consommation des ménages en énergie, eau, déchets diminuerait de 11,4 % par rapport au trimestre précédent.
Depuis plusieurs mois, les pouvoirs publics ont encouragé les comportements de sobriété énergétique que les températures clémentes d’octobre et de novembre ont pu faciliter, mais décembre semble être moins favorable avec des températures basses.
Une inflation élevée (6% en 2022 et 6% en 2023) continuerait de peser sur les décisions d’achat des ménages et limiterait la consommation au profit de l’épargne.
L’épargne demeure prioritaire
Déjà, l’enquête mensuelle de conjoncture de l’Insee auprès des ménages de septembre 2022, montrait que la confiance des ménages se repliait, l’indicateur qui la synthétise (niveau 79 sur une moyenne de 100 à long terme) retrouvait ainsi le point bas atteint en juillet 2022. Ce manque de confiance freine aussi les dépenses et tend à accroire le bas de laine.
Pour sa part, la Banque de France dans les prévisions macroéconomiques datées du 17 décembre 2022 précise que :
« Dans un contexte incertain, les ménages continueraient à épargner davantage qu’avant 2020. Le taux d’épargne demeurerait élevé sur la période 2022-2024, à 16,4 % du revenu disponible brut en moyenne sur ces trois années. Le taux d’épargne diminuerait ensuite progressivement en 2025, pour retrouver un niveau d’environ 16 %, proche toutefois du maximum d’avant 2019, l’incertitude – et l’épargne de précaution qui en découle – ne refluant que progressivement dans notre scénario.”
L’épargne se dirige vers le PER et l’assurance-vie
Concernant le choix des produits financiers, la sixième édition du « baromètre de l’épargne et de l’investissement » de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié cette semaine montre que les Français placent en tête l’épargne retraite et l’assurance-vie en unités de comptes (23 % et 22 % respectivement).
Par ailleurs, les Français se montrent un peu moins enclins à investir en Bourse, sans doute déçus par des marchés financiers agités et toujours à la recherche de placements leur apportant une certaine sécurité.