Connaissez-vous les fonds à formule, aussi appelés placements à formules ou encore produits structurés ? Vous savez, ces placements qui combinent plusieurs instruments financiers et dont la valeur découle d’un sous-jacent.
Avez-vous déjà lu les brochures commerciales et les documents réglementaires relatifs à ces produits ? Si oui, quelle a été votre réaction face à cette documentation ?
Dans le cadre d’une étude qualitative, l’AMF s’est attachée à comprendre les « mécanismes de lecture » des épargnants (détenteurs ou non de placements à formule). En clair, flairant le manque de lisibilité potentiellement préjudiciable des documents d’information liés aux produits structurés, l’AMF a voulu en avoir le cœur net.
Quand la forme nuit au(x) fond(s)
Pour les besoins de l’étude, 16 épargnants ont eu à lire – chez eux – 2 brochures commerciales et 3 documents d’informations clés (DIC). Parmi les 16 épargnants, 8 détenaient des fonds à formule, les 8 autres non. Mais, tous possédaient au moins 15 000 € d’épargne financière.
Une catégorisation des épargnants a ainsi été établie par l’AMF qui distinguait les épargnants « peu impliqués » des épargnants « volontaires ».
Les épargnants « peu impliqués » sont ceux qui – d’ordre général – ne lisent pas les documents liés aux placements. Ils préfèrent écouter leur conseiller bancaire pour obtenir un résumé des avantages et des inconvénients des produits.
A l’opposé, les épargnants « volontaires » sont ceux qui – en toute autonomie – font plein de recherches sur les produits. Ils écoutent avec défiance leur conseiller bancaire.
Deux profils d’épargnants différents mais des attentes similaires
Interrogés sur leur perception des documents, les épargnants « peu impliqués » les ont tout bonnement trouvés anxiogènes. Conséquence directe : ils n’ont formulé aucun intérêt pour le produit.
Ils pensent d’ailleurs que ce type de produits est destiné aux épargnants aguerris.
Résultat : ils souhaitent de la simplification, de la pédagogie et plus de synthèse…
Bien qu’ayant une meilleure compréhension du produit, les épargnants « volontaires » trouvent aussi que les documents manquent de lisibilité.
Résultat : ils attendent plus de clarté, de complétude et de transparence.
Tous les épargnants interrogés ont jugé que les documents contenaient trop d’informations, trop de jargon et manquaient cruellement de « mise en relief, de priorisation et d’aide à la lecture ».