Sur l’assurance-vie notamment. Mais cette épargne change de nature : Aujourd’hui les épargnants délaissent les produits de taux, ils sont plus attirés par les unités de compte actions.
Le niveau d’épargne des ménages français est élevé
La France est un pays où les particuliers épargnent beaucoup. Depuis 2000, le taux d’épargne des ménages français se situe à 15 % en moyenne, nettement au-dessus des autres principaux pays de la zone euro, ainsi que du Royaume-Uni et des États-Unis.
Rappelons que selon l’INSEE le taux d’épargne des ménages c’est « la part du revenu disponible des ménages qui n’est pas utilisée en dépense de consommation ».
En 2023, en France, le taux moyen d’épargne des ménages s’est maintenu à un niveau élevé de 17,9 %. Selon le « Stat Info Banque de France » du 15 mai 2024 « Épargne et patrimoine financiers des ménages », tout au long de l’année 2023, les flux bruts d’épargne des ménages ont représente au cours de chaque trimestre entre 77 et 81 milliards d’euros.
Une fraction de cette épargne s’est orientée vers les produits d’épargne réglementée bénéficiant depuis 2022 d’une hausse de leurs taux d’intérêts (3% pour le Livret A et le LDDS, 6%, puis 5% pour le LEP). L’assurance-vie a attiré également une partie de cette épargne. La collecte totale de l’assurance-vie s’est établie à 126,9 milliards d’euros en 2023 et l’encours de l’assurance-vie a atteint, à fin 2023, un niveau record à 1 923 milliards d’euros.
Une épargne qui se dynamise
L’épargne investie en produits de taux diminue (11,9 milliards au dernier trimestre 2023 après 30,5 milliards au 3 ème trimestre 2023), notamment en raison d’une forte décollecte sur les dépôts à vue (il s’agit de l’argent sur les comptes bancaires pouvant être retiré à tout moment). Les placements en produits de fonds propres reculent aussi (-0,6 milliard au dernier trimestre 2023 après 7 milliards au T3) indique l’étude « L’épargne des ménages, un canal de financement de l’économie », Études économiques, Fédération Bancaire Française, mai 2024.
Pour 2024, les premières données (encore partielles) couvrant les principaux placements financiers des ménages constatent :
- Une poursuite du mouvement de décollecte sur les dépôts à vue (-10 milliards après -16,3 milliards au dernier trimestre 2023) ;
- Un flux faiblement positif sur l’épargne réglementée (livret A, LDDS, LEP) ;
- Un net rebond de l’assurance-vie en unités de compte (12,5 milliards au 1 er trimestre 2024 après 3,6 milliards au dernier trimestre 2023).
L’assurance-vie se taille la part du lion
En mars 2024, les cotisations en assurance vie atteignent 15,7 milliards d’euros. En avril 2024, les cotisations en assurance vie se montent à 16,5 milliards d’euros, en forte hausse de +18 % sur un an. En mai 2024, les cotisations en assurance vie sont une nouvelle fois en forte hausse. Elles s’élèvent à 12,7 milliards d’euros, soit +25 % sur un an.
La part des cotisations en UC s’établit à 37 % sur le mois de mai comme sur les quatre autres premiers mois de l’année 2024.
Au total, les encours des contrats d’assurance vie s’élèvent à 1971 milliards d’euros à fin mai 2024, en hausse de +4,2 % sur un an.
D’après l’enquête 2024 « Amphitéa – Cercle de l’Épargne », l’intérêt porté aux différents produits d’épargne varie selon les tranches d’âge en fonction des critères de sécurité et de rentabilité. Toutes tranches d’âges confondues les trois produits préférés sont : l’assurance-vie (61%), le livret A (60%), le plan d’épargne retraite (57%).