En pleine crise sanitaire, les Français sont partagés entre épargner « au cas où » et dépenser car on ne sait pas de quoi est fait l’avenir …
Pour le Baromètre 2021 du Cercle des Épargnants « Les Français, l’épargne et la retraite » Ipsos a interrogé un échantillon représentatif des Français en ligne du 15 au 22 janvier 2021. L’enquête a porté sur 1 000 Français âgés de 18 ans et plus.
Choisir entre « épargner » et « dépenser »
Les réponses obtenues permettent de classer les sondés en trois groupes :
- Les fourmis : 37% des personnes interrogées souhaitent « mettre de côté et épargner au cas où … pour l’avenir ». 50% de ces fourmis économes ont un patrimoine financier important (50 000 € et +).
- Les cigales : 40% désirent dépenser et profiter du présent « car on ne sait pas de quoi est fait l’avenir ». Parmi ces cigales prodigues, 45% ont moins de 35 ans et 47% de ces personnes sont confiantes dans l’avenir de leur retraite.
- Les hésitants : en pourcentage, ils sont 23% qui hésitent entre les deux conceptions ci-dessus.
Avec ou sans risques ?
Les Français restent frileux lorsqu’il s’agit de placer leur argent : ils sont ainsi légèrement plus favorables à un placement faible mais peu risqué.
- 50% des épargnants préfèrent un placement qui rapporte peu, mais qui est peu risqué. Ce point de vue est majoritairement celui des retraités et des personnes ayant des revenus modestes.
- 38% des personnes interrogées choisissent un placement qui rapporte beaucoup, mais très risqué.
- Enfin, 22% des personnes interrogées ne savent pas exactement ce qu’elles veulent.
Le sondage précise aussi que 48% des épargnants préfèrent placer plutôt « liquide » que « rentable ».
Placements responsables ou pas ?
La notion de « responsabilité sociale » partage les personnes interrogées.
34% d’entre elles préfèrent un placement qui rapporte peu, mais socialement responsable (soutien à l’économie sociale et solidaire etc.).
Parmi celles-ci 40% sont des personnes de 60 ans ou plus.
Tandis que 37% optent pour un placement qui rapporte beaucoup, mais qui n’inclut pas la responsabilité sociale parmi ses objectifs. Parmi ces personnes 44% sont des moins de 35 ans.
Et au milieu on trouve 29% de personnes qui hésitent entre les deux choix.
Conséquence de l’impact des taux d’intérêt bas, les Français sont incités à se tourner vers des placements à long terme pour être mieux rémunérés, seule réponse pour faire face à la faiblesse des rendements actuels.