En 2024, de nouvelles formes de cyberattaques font leur apparition, mettant en péril la cybersécurité des entreprises et des individus. L’ampleur de ces attaques informatiques et leur but malveillant soulèvent de graves questions. De l’atteinte à des systèmes informatiques à la paralysie des activités économiques, découvrez les nouvelles tendances et menaces émergentes dans le domaine de la cybercriminalité.
Quel est l’intérêt d’une cyberattaque ?
Les motivations derrière une cyberattaque peuvent varier considérablement. L’extorsion est l’une des principales raisons : les pirates informatiques volent ou encryptent des données sensibles et exigent une rançon pour leur restitution. L’espionnage est également une raison courante, que ce soit à des fins commerciales ou gouvernementales. Les attaques peuvent également viser à déstabiliser une organisation ou un pays en perturbant ses infrastructures numériques. Enfin, certaines attaques ont pour but de manipuler l’opinion publique ou d’exercer une influence politique.
Quelle est la cyberattaque la plus courante ?
Une variété d’attaques sévit sur internet. Voici les plus courantes :
- Phishing : Cette technique d’usurpation d’identité reste très utilisée. Les cybercriminels se font passer pour des organismes légitimes pour recueillir des informations sensibles.
- Ransomware : Ces logiciels malveillants bloquent l’accès à un système ou à des données en les chiffrant jusqu’à ce qu’une rançon soit payée.
- Attaques par déni de service (DoS) et déni de service distribué (DDoS) : Ces attaques visent à rendre un service, un serveur ou une ressource réseau indisponible pour ses utilisateurs, par l’envoi de multiples requêtes jusqu’à saturation.
- Injections SQL : Elles exploitent les failles de sécurité dans une application et peuvent entraîner la perte de données en injectant du code SQL directement dans les formulaires ou les URLs des sites.
- Cyberattaques d’États-nations et d’activités hacktivistes : Ces attaques sont souvent menées dans le but de déstabiliser l’économie ou les institutions des pays cibles.
Ces attaques ont en commun leur sophistication croissante et leur capacité à évoluer rapidement pour contourner les mesures de sécurité.
Études de cas de grandes entreprises victimes de cyberattaques
La cybermenace est devenue une véritable réalité pour de nombreuses entreprises. Les grandes organisations ne sont pas épargnées, loin de là. En effet, leur taille et leur renommée peuvent même les rendre plus attrayantes pour les hackers. Des cas emblématiques illustrent cette menace constante :
- Début février 2024, un piratage a ciblé deux opérateurs de tiers payant pour des complémentaires santé, Almerys et Viamedis, affectant les données de 33 millions de personnes. Les informations dérobées incluent l’état civil, la date de naissance, le numéro de Sécurité sociale, et les détails des contrats d’assurance.
- France Travail (ex-Pôle emploi) a subi une cyberattaque menaçant les données personnelles de 43 millions de personnes, incluant nom, prénom, date de naissance, numéro de Sécurité sociale, adresses email et postale, et numéro de téléphone. L’attaque, a eu lieu entre le 6 février et le 5 mars 2024 et a été détectée suite à des requêtes suspectes. Les mots de passe et coordonnées bancaires n’auraient pas été concernés, annulant ainsi le risque sur l’indemnisation.
- L’Union Européenne a également été touchée, avec une cyberattaque d’importance visant plusieurs institutions, y compris la Commission Européenne, l’Agence Européenne des Médicaments et l’Autorité Bancaire Européenne en 2020.
Ces exemples démontrent que même les entreprises les plus solides et les institutions les plus importantes peuvent être vulnérables face aux cyberattaques. Il est essentiel pour elles d’être constamment en alerte et de mettre en place des stratégies de défense efficaces.
Combien de cyberattaque par jour ?
La fréquence des cyberattaques est un indicateur important de l’ampleur du problème. En 2024, le nombre de cyberattaques est en constante augmentation, bien que les statistiques précises soient difficiles à établir compte tenu de la diversité des attaques et de la discrétion souvent recherchée par les pirates.
Selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), les entreprises ont en moyenne été confrontées à 22 violations de sécurité en 2020. Ce chiffre, bien que datant de quelques années, donne une idée de la fréquence des attaques. D’autres sources indiquent que le nombre de CVE (Common Vulnerabilities and Exposures) a sensiblement augmenté, passant de 1 900 en début d’année 2023 à près de 2 400 par mois.
Quant aux attaques de ransomware, elles sont également fréquentes. Au premier trimestre 2024, l’Amérique du Nord a été la région la plus touchée, avec 59% des près de 1000 attaques de ransomware enregistrées.
Il faut néanmoins noter que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité. De nombreuses attaques ne sont jamais signalées, soit parce qu’elles sont passées inaperçues, soit par peur de nuire à la réputation de l’entreprise ou de l’individu touché.
Les technologies de cybersécurité à surveiller
L’année 2024 est marquée par l’essor de nouvelles technologies de cybersécurité. Parmi les plus notables, on retrouve l’Intelligence Artificielle (IA) qui, avec ses capacités prédictives, aide à anticiper et contrer les menaces.
- EDR (Endpoint Detection and Response) : cette technologie gagne en popularité en raison de sa capacité à détecter et répondre rapidement aux menaces. Cependant, elle n’est pas infaillible et les cybercriminels cherchent constamment des moyens de la contourner.
- Solutions de sécurité avancées (NDR, XDR, SIEM, SOC) : Il s’agit notamment des systèmes d’IA défensive qui détectent et contrent les attaques en temps réel.
Ces technologies doivent être utilisées de manière complémentaire pour garantir une défense en profondeur. En effet, une seule couche de sécurité ne suffit pas à protéger contre les cyberattaques de plus en plus sophistiquées.