La Direction des Statistiques monétaires et financières de la Banque de France a analysé l’impact de la crise du covid-19 sur la situation financière des ménages. Résultat : les ménages consomment moins, il ne placent pas leur argent, mais l’amassent à court terme.
La Banque de France constate chez les ménages que la détention de dépôts bancaires augmente fortement alors que la progression des crédits s’est brutalement interrompue. C’est une montée de l’épargne « forcée » liée aux restrictions sur la consommation induites par les mesures de confinement, associée à de possibles comportements de thésaurisation. En effet, le nombre de pièces et billets détenus par les ménages est aussi en hausse.
À court terme, et après ?
Les dépôts à vue des ménages – incluant les entrepreneurs individuels – progressent de 13,8 milliards d’euros pour le seul mois de mars 2020. Les dépôts rémunérés, largement représentatifs de l’épargne réglementée (livret A, LDDS) sont en hausse de 5,8 milliards d’euros. Le total des dépôts bancaires y compris les livrets d’épargne augmente ainsi de 19,6 milliards d’euros sur le seul mois de mars, à comparer à une moyenne mensuelle de l’ordre de 5,9 milliards d’euros sur les trois années précédentes, comme le montre le tableau ci-après :
Ménages (particuliers et entrepreneurs individuels) en milliards d’euros
wdt_ID | Dépôts et crédits bancaires | Moyenne mensuelle de janvier 2017 à février 2020 | Janvier 2020 | Février 2020 | Mars 2020 |
---|---|---|---|---|---|
1 | Dépôts bancaires | 5,9 | 5,5 | 7,3 | 19,6 |
2 | Crédits bancaires | 6,5 | 5,1 | 4,8 | -0,4 |
Source : Banque de France. Direction des Statistiques monétaires et financières – 28 avril 2020
La progression de l’épargne financière liquide est tout aussi forte (+ 21,6 milliards d’euros en mars, à comparer à 7 milliards d’euros par mois sur les trois années précédentes) si l’on ajoute la détention de billets et pièces par les ménages, elle aussi en hausse (+ 2 milliards d’euros).
Cette forte hausse de l’épargne financière liquide est à rapprocher de la forte baisse de la consommation en mars 2020, du fait des mesures de confinement. Selon l’enquête de la Banque de France, les ventes du commerce de détail ont en effet chuté de 24 % par rapport à février.
Que feront les ménages de leur « bas de laine » ? Vont-ils le dépenser dès qu’ils le pourront ? Et va-t-on alors assister à une très forte reprise de la consommation ?
Ou alors, en vue de nouvelles craintes, les ménages vont-ils continuer à épargner ?
En tout cas, comme le rappelle LINXEA, l’assurance-vie leur offre une belle disponibilité pour leur argent, un large choix de placement, tout en rémunérant mieux leur épargne que le court terme.