Publiés lundi par la Caisse des dépôts, les chiffres du Livret A ont marqué un point d’inflexion des dépôts pour cette année somme toute assez particulière.
Pour la première fois de l’année 2020, les retraits ont été plus importants que les dépôts mais rien de nouveau pour cette période. On vous explique !
Le livret A a la côte
Historiquement, le mois d’octobre annonce toujours les prémices d’une décollecte sur ce placement. En effet, la rentrée couplée au paiement des impôts, poussent les épargnants à piocher dans leur épargne afin de faire face à des sorties d’argent.
Bien que la crise du coronavirus signe une année historique en termes de collecte, avec près de 25 milliards d’euros collectés depuis janvier 2020 sur le livret A, ce passage à octobre reste un marqueur de ralentissement. Toutefois, il apparait moins marqué qu’à l’accoutumé.
Principalement affecté à l’investissement dans les logements sociaux, le livret préféré des Français continue de susciter l’intérêt de l’Hexagone.
Même si ce placement n’est plus un rempart face à l’inflation, il reste une source d’investissement massive pour les Français qui ont choisi de se constituer une épargne de précaution.
Pour cette année particulière placée sous l’égide des restrictions sanitaires, la décollecte a atteint 940 millions d’euros contre 2,13 milliards d’euros en 2019. On peut donc voir que les retraits sont bien moins marqués que l’année précédente.
Les fonds sans risque restent des valeurs refuges notables pour les Français et le livret A en est une des démonstrations les plus visibles avec 323,4 milliards d’euros d’encours à la fin du mois d’octobre 2020.
Un engouement toujours très marqué pour l’assurance-vie
Si le livret A perdure comme un actif sécurisé et liquide, il n’en demeure pas moins sensible à l’inflation. Son taux de rendement étant inférieur à l’augmentation globale des prix, il n’est plus aussi attractif sur le plan financier. Autrement dit, avec un taux à 0 ,50 %, le capital versé sur un livret A s’érode chaque année.
Dans ce contexte, l’assurance-vie apparait donc comme un placement plus intéressant en tous points.
A niveau de sécurité égal, et avec cette même capacité à pouvoir retirer son argent sous toutes ses formes, les rendements de l’assurance-vie sont supérieurs au livret A.
En effet, le taux de rendement moyen du fonds euros de l’assurance-vie (hors prélèvements sociaux de 17,2 %) était de 1,50 % en 2019 et de 1,80 % en 2018 selon la FFA (fédération française de l’assurance). Nettement au-dessus du livret A et ses 0,50 % de rendement.
Néanmoins, on remarque ces deux produits sont différents. Pour le livret A, l’objectif est avant tout d’avoir un matelas de sécurité en cas de coup dur avec de l’épargne disponible à tout moment.
L’épargne constituée sur une assurance-vie, liquide et garantie, peut quant à elle servir tout type de projet. Tant des projets d’investissements sécurisés qu’une épargne pour anticiper sa succession.
Avec un encours de 1 753 milliards d’euros, l’assurance-vie reste de très loin le produit d’épargne préféré des Français !