Les contrats investis à 100 % en unités de compte séduisent de plus en plus les épargnants, et principalement les ménages aisés.
Selon une étude Kantar publiée en juin, la part des Français ayant versé leur argent sur ce type de contrat était de 12,4 % en mars 2020.
Soit une proportion en nette progression par rapport à l’année 2016, puisqu’ils n’étaient que 10 % à opter pour les UC. En 2019, cette part s’élevait déjà à 11,8 %.
Les unités de compte, nouvelle tendance de l’épargne ?
Cette montée en puissance des contrats en UC est à relativiser : elle ne représente que 9 % du stock de patrimoine financier global (tous produits confondus, assurance vie, livret bancaire, etc.).
À fin 2019, l’investissement sur des supports garantis représentait 82 % de l’encours.
En outre, s’ils sont de plus en plus nombreux à choisir les contrats en UC, tous les épargnants ne pensent pas nécessairement à les alimenter.
Selon l’AMF, en 2019, les Français ont privilégié les versements sur des comptes-courants, des livrets bancaires, ou encore des contrats d’assurance vie à capital garanti.
Les contrats en UC : une manne populaire auprès des plus aisés
Ces contrats investis uniquement en unités de compte sont majoritairement souscrits par des épargnants aisés, âgés de plus de 45 ans, dont le salaire mensuel moyen dépasse 3000 €.
En mars 2020, 27,7 % des cadres – et professions libérales – confiaient détenir un contrat en UC.
Pour les foyers aux revenus mensuels supérieurs à 6000 €, la part de détenteurs de contrats en UC s’élève à 29,1 % sur la même période.
Enfin, concernant les foyers dotés d’un patrimoine supérieur à 150 000 €, cette part est de 35,8 %.
À l’inverse, les ménages au patrimoine inférieur à 50 000 € et les foyers rémunérés moins de 3000 € par mois n’ouvre que très rarement ce type de contrat.
Autrement dit, les contrats d’assurance vie en unités de compte s’apparentent à des produits d’épargne huppés, alors même qu’en pratique, ils restent accessibles à tous.
Bon à savoir également, les assurances vie en UC seraient également les placements financiers à risque les plus féminisés (devant les actions et les OPCVM en direct) !