La hausse des taux d’intérêt, avec son corollaire la baisse de la production de crédit, rend l’accès à la propriété de plus en plus difficile. La population la plus pénalisée par ces évolutions est sans conteste celle des jeunes actifs.
Pour ces derniers, qui affichent aussi un fort appétit pour l’investissement en immobilier locatif, la SCPI peut constituer la solution.
Les SCPI pourraient-elles constituer une alternative à l’acquisition de la résidence principale afin de se constituer un patrimoine ? Cette question qui peut a priori sembler saugrenue se pose de plus en plus aux jeunes et aux primo-accédants.
Depuis quelques mois, en effet, selon l’Observatoire Crédit Logement CSA, la production de crédit immobilier s’est fortement réduite en France. Le nombre de crédit immobilier octroyés aux mois d’août et au mois de septembre a reculé de 34,7% par rapport à ces deux mêmes mois l’année précédente.
La diminution était aussi notable en juillet, le troisième trimestre 2022 impliquant un repli de 27,7% par rapport au troisième trimestre 2021. En cause : le fameux taux d’usure qui plafonne le taux d’intérêt maximal que les banques peuvent proposer. Or, même si celui-ci a légèrement augmenté début octobre, il reste très en deçà d’un niveau que les banques jugent rentable, compte tenu de la hausse des taux d’intérêt engagée par la Banque centrale européenne (BCE).
L’immobilier toujours considéré comme un outil essentiel pour se constituer un patrimoine
Outre la difficulté d’accès au crédit, la hausse des taux d’intérêt pèse sur la solvabilité des ménages en particulier sur les plus jeunes et les primo-accédants. Au troisième trimestre, ils ont perdu 4 m2 en surface achetable en France, et dans certaines villes, la régression est encore plus grande (-9 m2 au Mans par exemple ou 8 à Nancy et au Havre). Une situation qui désespère certains.
La dixième édition de l’enquête Ifop-CAFPI publiée fin juin 2022 indiquait que 73% des Français estimaient qu’il devenait difficile de devenir propriétaire ! 67% éprouvaient des difficultés liées à la cherté des biens et 37% à l’accès au crédit. Un chiffre qui a certainement depuis augmenté !
Pour autant, l’appétit pour l’immobilier des Français reste entier : 30% des sondés par l’IFOP souhaitaient acquérir leur résidence principale, 15% un bien locatif et 9% une résidence secondaire. L’immobilier demeure ainsi l’élément principal du patrimoine des ménages en France. Les plus jeunes l’ont d’ailleurs bien compris.
Selon un sondage réalisé par Yougov pour la proptech « Investir dans l’ancien » et publié le 20 octobre 2022, en France les jeunes actifs âgés de 25 à 34 ans se disent intéressés à 48%, soit un niveau largement supérieur à l’ensemble de la population (36%), par l’immobilier locatif. Mais là encore, comme pour la résidence principale, la problématique de l’accès au crédit et de la cherté des biens se pose.
Les avantages multiples de la SCPI
Face à un tel contexte, acquérir des parts de SCPI constitue une alternative intéressante à l’achat de biens en direct. Les SCPI permettent de se constituer progressivement un patrimoine. Certaines proposent des parts dès 200 euros.
Et même s’il faut souvent souscrire à un nombre minimum de 5 à 10 parts, ces produits d’épargne restent d’autant plus facilement accessibles qu’il est possible de les acheter à crédit ou de les loger dans des enveloppes fiscales attractives comme l’assurance vie ou le plan d’épargne retraite (PER).
La SCPI a de plus l’avantage d’être diversifiée, elle comporte de nombreuses lignes d’investissement dans le bureau, les commerces, la logistique… à Paris, en Province, voire à l’étranger.
Enfin, elles offrent un rendement annuel attractif qui a été de 4,49% en moyenne en 2021 et de 4,20% au premier semestre 2022.
Une façon aussi de percevoir des revenus réguliers (à l’identique des loyers) sur son investissement.