Dans ses « Projections macroéconomiques pour la France » publiées le 16 décembre 2019, la Banque de France estime que la consommation des ménages devrait soutenir la croissance.
La croissance est épaulée par la demande intérieure
En France, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait être de 1,3 % en 2019. Elle se tasserait temporairement, à 1,1 % en 2020, avant de revenir à 1,3 % en 2021 et 2022. Toutefois, une hausse plus prononcée de la consommation des ménages est possible, ce qui pourrait renforcer la croissance française.
Dans ce contexte, le taux de chômage poursuivrait sa baisse, pour passer en dessous de 8 % fin 2022, ce qui est le résultat des politiques économiques mises en œuvre sur les dernières années : d’une part, des baisses importantes du coût du travail (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE) et, d’autre part, les réformes relatives au fonctionnement du marché du travail (loi El Khomri de 2016, ordonnances de 2017).
Le taux d’épargne suit la hausse de la consommation
Le taux d’épargne atteindrait un pic en 2020 à 15,0 % avant de légèrement reculer et de se stabiliser autour de 14,8 % en 2022.
Après une période 2015-2017 marquée par un taux d’épargne plus réduit (14,0 % en moyenne), l’année 2019 a bénéficié d’une nette augmentation (avec un taux d’épargne atteignant 14,8 % au deuxième trimestre 2019), ce qui rétablit le taux d’épargne à un niveau légèrement supérieur à sa moyenne depuis des 20 dernières années (14,6 %).
Quant à l’inflation, estimée à 1,3 % pour 2019, elle diminuerait à 1,1 % en 2020, en raison d’un ralentissement des prix de l’énergie et de l’alimentation, puis se redresserait progressivement pour atteindre 1,4 % en 2022, notamment à cause de la hausse des prix des services.
Les taux longs sur les obligations de l’état français à 10 ans devraient rester à des niveaux très bas avant une faible remontée en 2021 et 2022.
Le commerce international au ralenti
L’environnement extérieur demeurerait particulièrement dégradé en 2020 et son rétablissement à partir de 2021 resterait loin des périodes favorables passées. Les exportations seraient affectées par l’affaiblissement persistant des perspectives du commerce mondial.
En résumé : Avec une inflation réduite (1,1 %) l’année 2020 ne devra compter que sur la consommation des ménages pour produire de la croissance et pour continuer à réduire le chômage. Mais les ménages ne négligeront pas pour autant leur épargne.