Avant toute chose rappelons ce qu’est une rente ! La plus communément admise et celle qui figure sur l’ensemble des plans d’épargne retraite est la rente viagère simple. L’assureur s’engage à verser des revenus réguliers à l’épargnant. Ce système prévoit que celui-ci touche un complément de revenu à partir du moment où il liquide ses droits à la retraite et ce jusqu’à son décès. Son montant dépendra des sommes accumulées durant sa phase d’épargne, de son espérance de vie ainsi que des options de rente choisies.
En plus d’une rente classique, l’épargnant a aussi la possibilité, en fonction de son contrat, de souscrire à des options plus adaptées à son profil.
La rente viagère réversible
Au premier rang des options de rente, la rente avec réversion permet de maintenir, après le décès de l’épargnant, le versement de la rente par l’assureur à un bénéficiaire choisi jusqu’au décès de celle-ci.
Cette alternative à la rente classique permet de faire bénéficier la personne de son choix d’une partie ou de l’intégralité de la rente. Si le conjoint est choisi dans la plupart des cas pour compenser la baisse de revenus, le souscripteur est libre de choisir qui il veut pour toucher sa rente après son décès.
Il est possible de demander à ce que le bénéficiaire touche une partie de la rente perçue par l’assuré (on parle de taux de réversion, 60% ou 80% par exemple), la totalité (taux de réversion à 100%) voire même une rente plus avantageuse (on parle alors de taux de réversion à 150%). Cette dernière option est souvent choisie pour protéger le conjoint survivant. Les hommes bénéficiant généralement d’une pension plus élevée mais d’une espérance de vie plus courte que leurs épouses.
En d’autres termes, si la rente de l’assuré était de 1 000 € par mois et que son taux de réversion est de 60%, son bénéficiaire touchera 600 € mensuel jusqu’à son propre décès.
Autre option, la rente viagère par paliers…
Cette option se décline en deux volets, la rente par paliers croissants et celle par paliers décroissants. Elle permet de moduler son revenu en fonction des années et des besoins de l’assuré.
Dans le premier cas, la rente sera plus faible durant les premières années et plus importante à mesure que l’on avance dans le temps. Pour ce qui est de la rente viagère par paliers décroissants, le schéma est inversé.
Cette option peut être très intéressante pour les souscripteurs ayant encore un crédit en cours et ayant besoin de revenus plus élevés au début de leur retraite par exemple.
La rente avec annuités garanties
Pour s’assurer un revenu durant un nombre défini d’années (de 5 à 25 ans maximum), la rente avec annuités garanties peut s’avérer être une bonne solution. En effet, si le souscripteur décède avant d’avoir perçu ses années de rente en totalité, les annuités qui lui restent seront versées au bénéficiaire qu’il aura choisi au moment de sa souscription. Ces dernières seront égales à celles touchées par le souscripteur.
La rente avec option dépendance
Beaucoup d’épargnants redoutent des situations de perte d’autonomie, de dépendance ou de difficultés liées à la maladie. Ces situations engendrent des coûts difficilement prévisibles et qui peuvent être difficiles à assumer.
Afin de faire face à ce type de situations, le PER permet une sortie en rente avec option dépendance si bien que le souscripteur percevra le double sa rente initiale en cas de perte d’autonomie partielle ou totale.
À noter : Le coût de chaque option dépendra du votre assureur et de votre contrat.
Quid de la fiscalité ?
Sur le plan fiscal, le PER ouvre le champ à deux possibilités. En effet, le souscripteur peut choisir de déduire ses versements de son impôt sur le revenu auquel cas il sera imposé à la sortie, ou de ne pas déduire ses versements de son impôt sur le revenu mais de bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse à la sortie.
Lors d’une sortie en rente après déduction des versements de l’impôt sur le revenu, la rente est assujettie au régime des pensions.
En clair, la rente est imposée en fonction du barème progressif de l’IR après abattement de 10 % et soumise aux cotisations sociales.
Dans le cas où les versements n’auraient pas été déduits de l’IR, la rente est assujettie à l’impôt sur le revenu suivant le régime des rentes viagères à titres onéreux (RVTO). Cette rente dépendra aussi de l’âge du souscripteur.
Elle s’élève à :
70 % si vous aviez moins de 50 ans,
50 % si vous aviez entre 50 et 59 ans,
40 % si vous aviez entre 60 et 69 ans,
30 % si vous aviez plus de 69 ans.
wdt_ID | Mode de récupération de l'épargne | Versements déductibles | Versements non déductibles |
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2 | Sortie en rente viagère | Impôt sur le revenu après abattement de 10% (régime des pensions) | Imposition au barème des rentes viagères à titre onéreux (RVTO) |
L’avis LINXEA
Veillez tout de même à choisir avec soin le type de rente le plus adéquat à votre situation car une fois la décision de rente signée, nul retour en arrière n’est possible. Il sera donc impossible d’opter pour une sortie en capital.