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Femme retraitée devant sa tirelire

LES NEWS RETRAITE AVRIL

Le dispositif de minoration/majoration sur les retraites complémentaires est entré en vigueur au 1er janvier 2019 pour les personnes nées à compter de 1957.

Agirc-Arrco : la minoration temporaire en vigueur depuis le 1er janvier 2019

Le dispositif de minoration/majoration sur les retraites complémentaires est entré en vigueur au 1er janvier 2019 pour les personnes nées à compter de 1957.

 

Auparavant, une personne qui obtenait sa retraite de base au taux maximum bénéficiait aussi, automatiquement, du taux maximum auprès des caisses de retraite complémentaires. Désormais, le système est différent pour les assurés nés à compter de 1957 et remplissant les conditions pour obtenir une retraite de base au taux maximum.

 

Les assurés réunissant les conditions pour obtenir une retraite de base au taux maximum qui demandent simultanément leurs retraites de base et complémentaire se voient appliquer une minoration de 10 % de leur retraite complémentaire pendant les 3 premières années de leur retraite (ou au plus tard jusqu’à leurs 67 ans).

 

Des cas précis permettent d’éviter cette réduction :

 

  • les assurés exonérés de la CSG (pour ceux qui sont soumis à un taux réduit de CSG, la minoration temporaire est de 5 %) ;
  • les assurés handicapés ;
  • les travailleurs de l’amiante ;
  • les inaptes au travail justifiant d’un taux d’incapacité permanente d’au moins 50 % ;
  • les mères ouvrières ayant élevé au moins trois enfants ;
  • les assurés ayant apporté une aide effective à leur enfant handicapé et les personnes ayant interrompu leur activité professionnelle en raison de leur qualité d’aidant familial.

 

A noter que les assurés qui obtiennent leur retraite complémentaire avec une minoration définitive (car ils ne bénéficient pas de leur retraite de base au taux maximum) ne sont pas concernés par la réduction temporaire.

 

  • Les assurés répondant aux conditions pour partir à la retraite au taux maximum avant 67 ans et qui décalent le point de départ de leur retraite complémentaire d’un an ne subissent aucune minoration. Ils bénéficient de leur retraite complémentaire au taux maximum.
  • Les assurés qui décalent le point de départ de leur retraite complémentaire d’au moins 2 ans bénéficient d’une majoration du montant de leur retraite complémentaire pendant un an. Celle-ci est : de 10 % en décalant de 8 trimestres, de 20 % en décalant de 12 trimestres, de 30 % en décalant de 16 trimestres.

 

Le report de la date de départ permet de générer des points supplémentaires auprès des régimes complémentaires.

 

Un simulateur est disponible sur le site de l’Agirc-Arrco. Il permet de donner aux assurés une estimation chiffrée du malus ou du bonus appliqué à leur retraite complémentaire en fonction de leur date de départ.

 

Les chiffres clés de l’Assurance retraite

Au 31 décembre 2018, l’Assurance retraite a versé une retraite personnelle ou de réversion à un peu plus de 14,3 millions de retraités. La part de polypensionnés (personnes percevant au moins 2 pensions de retraite) baisse fortement parmi les nouveaux retraités de droit direct (33 % en 2018, contre 41 % en 2017) du fait de la liquidation unique des régimes alignés. L’âge moyen du retraité du régime général a légèrement augmenté : il est de 74,3 ans contre 74,1 ans en 2017. Quatre retraités sur dix ont 75 ans ou plus. Le montant de base moyen du droit direct servi pour une carrière complète au régime général est de 1057 € par mois en 2018. Un peu plus de 19 % des retraités sont bénéficiaires d’une retraite de réversion (CNAV, communiqué du 4 mars 2019).

 

L’assurance-vie complète la retraite

Pour compléter leur retraite, 22 % des personnes utiliseront leurs économies. 14 % comptent sur leur contrat d’assurance-vie, leur PER, leur PERP ou contrat de retraite Madelin.

 

La Banque de France a fait réaliser une enquête par Audirep. L’analyse porte sur un échantillon 2 154 personnes âgées de 18 ans ou plus, selon la méthode des quotas.