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Assurance vie : longue vie au fonds en euros !

Considéré à tort par certains comme démodé, voire dépassé, le fonds en euros a été au final le placement financier vedette de l’année 2018.

L’analyse d’Antoine Delon, président de LINXEA, une société spécialisée dans l’épargne en ligne.

 

Le fonds en euros est le grand vainqueur de l’année 2018 !

 

Rappelons qu’il y a un an à peine Bercy envisageait ni plus ni moins qu’une refonte choc de ce placement sécurisé.

Et à marche forcée d’ailleurs, pour lui substituer des produits censés être plus performants. La cause était nationale : drainer l’épargne des Français vers le financement des entreprises. Quitte alors à lui tordre le bras. Nous nous en étions déjà inquiété plusieurs fois.

Bien inspiré, le gouvernement y a finalement renoncé. Ce fut le fameux «il n’y aura pas de grand soir de l’assurance vie», lâché par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire pour rassurer les 37 millions de bénéficiaires. Mais que n’a-t-on dit alors sur ce placement supposé incarner la frilosité boursière des épargnants ? Et plus généralement sur l’assurance vie qui, affirmait-on, ne rapportait plus rien…

 

Plus de 100 milliards d’euros collectés

 

Fin 2018 pourtant, elle se portait très bien, merci. Avec un encours des contrats se situant autour de 1.700 milliards d’euros. Les trois quarts des sommes placées y étaient sur les fonds en euros qui ont collecté plus de 100 milliards supplémentaires.

L’année qui vient de s’écouler a donc donné raison au tant décrié bon père de famille et à ses placements sans risques. Certes, le rendement moyen des fonds en euros sur l’année devrait peu ou prou être stable à 1,8%. Mais que dire des performances des produits supposés plus attractifs au cours de cette année terrible ?

Elles sont négatives sur les actions, sur les obligations et même sur les produits monétaires (seule exception, l’immobilier).