Aux niveaux européen et mondial la dynamique 2019 devrait être plus faible que ce que nous avons connu en 2018 et en 2017, toutefois, les prévisions macro-économiques ne sont pas tragiques, l’économie est en ralentissement, mais pas en stagnation.
Les prévisionnistes professionnels revoient leurs prévisions à la baisse
Pour le premier trimestre 2019, les prévisionnistes professionnels revoient à la baisse leurs prévisions concernant l’inflation et la croissance du PIB
- Les anticipations relatives à l’inflation ont été révisées à la baisse. Les estimations ponctuelles relatives à l’inflation annuelle pour le premier trimestre 2019 s’établissent en moyenne à 1,5 %, 1,6 % et 1,7 % pour 2019, 2020 et 2021, respectivement. Ces résultats représentent des révisions à la baisse de 0,2 point de pourcentage pour 2019 et de 0,1 point de pourcentage pour 2020 par rapport à la précédente campagne d’enquête (T4 2018).
- Les anticipations relatives à la croissance du PIB en volume ont été révisées à la baisse. Les anticipations concernant la croissance du PIB en volume de la zone euro sont ressorties en moyenne à 1,5 %, 1,5 % et 1,4 % pour 2019, 2020 et 2021, respectivement. Cela représente des révisions à la baisse de 0,3 point de pourcentage pour 2019 et de 0,1 point de pourcentage pour 2020.
- Les anticipations relatives au taux de chômage sont restées globalement inchangées. À 7,8 %, 7,6 % et 7,5 % pour 2019, 2020 et 2021, respectivement, les dernières anticipations continuent d’aller dans le sens de nouvelles baisses du taux de chômage sur les trois prochaines années. (BCE. Communiqué de presse du 25 janvier 2019. Résultats de l’enquête menée par la BCE auprès des prévisionnistes professionnels pour le premier trimestre 2019)
La BCE continue sur sa lancée
« Au terme de notre examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la Banque Centrale Européenne inchangés. Nous continuons de prévoir qu’ils resteront à leurs niveaux actuels au moins jusqu’à l’été 2019 et, en tout cas, aussi longtemps que nécessaire pour assurer la poursuite de la convergence durable de l’inflation vers des niveaux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme.
En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous entendons poursuivre les réinvestissements, en totalité, des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) pendant une période prolongée après la date à laquelle nous commencerons à relever les taux d’intérêt directeurs de la BCE et, en tout cas, aussi longtemps que nécessaire pour maintenir des conditions de liquidité favorables et un degré élevé de soutien monétaire. » (Conférence de presse de Mario Draghi, président de la BCE, Luis de Guindos, vice-président de la BCE, 24 janvier 2019)
Les prix à la production industrielle en baisse de 0,3 %
Les prix à la production industrielle ont diminué de 0,3 % dans la zone euro (19 pays) et de 0,4 % dans l’UE28, selon les estimations d’Eurostat
Le taux d’inflation annuel de la zone euro estimé à 1,4 %
Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 1,4 % en janvier 2019, selon une estimation rapide publiée le 1er février 2019 par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Le PIB en hausse de 0,2 % dans la zone euro et de 0,3 % dans l’UE28
Au cours du quatrième trimestre 2018, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,2 % dans la zone euro (19 pays) et de 0,3 % dans l’Union Européenne (28 pays) par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide préliminaire publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Au cours du troisième trimestre 2018, le PIB avait également progressé de 0,2 % dans la zone euro et de 0,3 % dans l’UE28.
Le taux de chômage à 7,9 % dans la zone euro et à 6,6 % dans l’UE28
Dans la zone euro (19 pays), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,9 % en décembre 2018, stable par rapport à novembre 2018 et en baisse par rapport au taux de 8,6 % de décembre 2017. Cela demeure le taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis octobre 2008. Dans l’Union Européenne (28 pays) – UE28 -, le taux de chômage s’est établi à 6,6 % en décembre 2018, stable par rapport à novembre 2018 et en baisse par rapport au taux de 7,2 % de décembre 2017. Cela demeure le taux le plus faible enregistré dans l’UE28 depuis le début de la série mensuelle sur le chômage en janvier 2000. Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Une croissance mondiale plus modérée en 2019
Le scénario d’Aviva Investors table sur une croissance du PIB mondial plus modérée en 2019 qu’en 2017 et 2018, mais qui reste solide.
La croissance mondiale devrait ralentir légèrement en 2019, passant d’environ 3,75 % cette année à 3,6 %, mais devrait se maintenir au-dessus du potentiel dans toutes les grandes économies développées.
- Dans la zone euro, nous pensons que la croissance devrait ralentir de 2,4 % en 2017 et 2 % en 2018, à 1,3 % – 1,5 % en 2019. Une croissance de cet ordre constitue un ralentissement bienvenu pour maintenir un rythme de croissance plus soutenable.
- Aux États-Unis, la croissance du PIB est attendue proche de 2,5 % en 2019, un peu plus basse qu’en 2018, mais toujours au-dessus du potentiel.
- Au Japon, une croissance de 1,1 % nous paraît réalisable en 2019. La demande extérieure devrait rester tendue, la Chine étant le principal partenaire commercial, mais les Jeux Olympiques devraient donner un coup de pouce. Il est probable que la Banque du Japon ajuste sa politique monétaire pour obtenir une courbe des taux plus pentue.
- Le ralentissement en Chine se confirme. Les principales préoccupations sont les suivantes : la croissance du crédit, le marché immobilier et les tarifs douaniers. La croissance devrait se situer entre 6 % et 6,2 % en 2019. Les mesures de relance étant plus complexes à mettre en œuvre que par le passé. (Perspectives 2019 d’Aviva Investors).
La croissance de 2017 était exceptionnelle avec l’alignement de nombreux facteurs (commerce mondial, apaisement politique, Quantitative Easing de la BCE à son apogée, politique budgétaire US, baisse significative du chômage…). Le ralentissement au 3ème trimestre 2018 a été plus marqué que prévu, en raison de facteurs temporaires, un rebond est donc attendu. Le programme de rachats d’actifs de la Banque centrale européenne (BCE) se termine. La BCE pourrait commencer à s’éloigner des taux négatifs au second semestre de l’année prochaine.
La confiance des ménages et la croissance des revenus sont encore très élevées. Le marché du travail devrait continuer à s’améliorer, le taux de chômage pouvant baisser à 3 %. La croissance des salaires est toujours en cours. La Réserve fédérale américaine, désormais plus restrictive, devrait, selon nous, relever ses taux à trois reprises, bien que le marché n’envisage qu’une seule hausse de taux pour 2019.
Les perspectives de croissance sont moins dynamiques dans d’autres régions du monde, la Banque centrale européenne devrait relever les taux en fin d’année alors que la Banque du Japon ne devrait pas changer sa politique monétaire de façon explicite.