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Femmes avec des jumelles

LINXEA révèle les performances des SCPI -OPCI pour 2018 – 4,35% de Taux de distribution

La maîtrise de la collecte et des investissements ont permis aux SCPI de maintenir un taux de distribution attractif, proche de celui de 2017.

L’ASPIM et l’IEIF publient les statistiques 2018 des SCPI et OPCI grand public. Le bilan ? Une « attractivité confirmée.»


 1 La collecte nette 

Sans surprise, les 175 SCPI répertoriées par l’Aspim accusent une collecte nette en repli de 19,4% par rapport à un millésime 2017 caractérisé par un volume record. Malgré tout, l’ Aspim souligne que l’intérêt des particuliers pour les SCPI « ne s’est pas érodé » avec une collecte nette de 5,11 Mds € (6,48 Mds€ en brut). Comme d’habitude, les SCPI bureaux ont réalisé un peu plus de la moitié de cette collecte (2,7Mds€) devant les SCPI diversifiées (21%, 1086,7M€), les SCPI spécialisées (16%, 813,4M€), les SCPI commerces (7,5%, 380,9M€) et les SCPI immobiliers résidentiels (2,6%, 132,3 M€). 

Du côté des 18 OPCI grand public « essentiellement distribués par le biais des contrats d’assurance-vie », ils ont enregistré 2,14 Mds € de souscription après des pics de collecte à plus de 4 Mds € en 2016 et 2017. 3 nouveaux produits ont été lancés en 2018, et 2 nouvelles sociétés de gestion agréées par l’AMF se sont lancées sur le marché. Enfin, Parmi les 18 OPCI, 10 ont vu le volume de collecte annuel progresser par rapport à 2017.


2 Les investissements 

Les SCPI ont réalisé en Europe 6,2 Mds € d’acquisitions et 852 M€ de cessions.  

Les bureaux figurent toujours la typologie d’actif la plus recherchée à l’acquisition (64%) devant les commerces (17%). Derrière suivent les centres de santé (6%), l’hôtellerie (4,5%) le résidentiel (4,1%), les locaux d’activités et entrepôts (2%).

En terme géographique, les investissements dans les pays européens ont représenté 30,8% des volumes (dont 42,5% à destination de l’Allemagne) devançant les provinces françaises (26,6%). L’Ile-de-France a attiré 42,6% des engagements dont juste 11,3% pour Paris.

En dépit de la domination du segment des bureaux, L’Aspim note que la tendance

« vers une diversification des stratégies d’investissement perdure en 2018 ». Un propos confirmé par les cibles retenues par les 7 SCPI de rendement lancées l’année dernière (commerce, investissement socialement responsable, résidentiel, hôtellerie de montagne, province).


3 La capitalisation 

La capitalisation des SCPI atteint 55,38 Mds € (+10,1%). Elle se focalise surtout autour des SCPI immobilier d’entreprise (51,60 Mds €) auxquelles s’ajoutent les SCPI résidentielles (3,78 Mds €). 

L’actif net des 18 OPCI grand public s’élève à 15,14 Mds € au 31 décembre 2018, (+16,3%).


4 Le marché secondaire 

Le montant des parts échangées sur le marché secondaire atteint 1,10 Mds € (1,97 % de la capitalisation des SCPI)et se concentre essentiellement sur les SCPI à capital variable (87%). 


5 les performances 

Ouf, l’année s’est bien passée ! les SCPI ont réussi à maintenir un taux de distribution (DVM) « attractif « de +4,35% (vs +4,43% en 2017). Ce niveau leur permet de d’afficher cette année encore une prime de risque confortable (+3,64 points par rapport à l’OAT à 10 ans). En retenant l’augmentation du prix moyen des parts (+0,82%), la performance globale s’établit à +5,17% sur l’année.  

Dans le détail les SCPI bureaux enregistrent en moyenne un DVM de 4,18% (vs 4,32%), les commerces 4,48% (vs 4,53%) et les spécialisées 4,61% (vs 4,94%). Reste les SCPI diversifiées qui s’en sortent la tête haute avec une jolie hausse de leur rendement : 5,3% contre 5,05% en 2017.

A plus long terme (juin 2008 – décembre 2018), la performance globale annualisée des SCPI de rendement atteint 6% moyennant une volatilité réduite de 4,4%.

Pour les OPCI « grand public » le rendement courant est de +1,2%. La valorisation moyenne des parts en 2018 affiche une baisse de -0,4% . Il s’agit d’ « une première depuis fin 2016 ». Elle résulte de la performance négative de l’immobilier côté européen (- 15,9%) qui représente en moyenne près de 12% de l’actif net des OPCI (à fin 2017). Optimiste, L’Aspim indique que « la décote actuelle des cours sur l’actif net de foncières cotées laisse anticiper un rebond des valeurs en début d’année. »

Enfin, sur 10 ans, la performance globale annualisée des OPCI « grand public » atteint 4,9% avec une volatilité réduite à 2,3%.

En conclusion, Frédéric Bôl, Président de l’ASPIM affiche sa satisfaction. Car « l’activité des fonds immobiliers non coté se maintient à un niveau soutenu ». Un regret si les investisseurs apprécient l’investissement long terme représenté par les SCPI et OPCI il reste à « sensibiliser les élus et responsables locaux sur leurs contributions économiques dans les régions ». Un défi que l’ASPIM a décidé de relever en faisant « un petit tour de France » en 2019.