« L’hôtellerie ? Un segment dynamique du marché immobilier » résume Sofidy et qui représente rien que pour la zone Europe-Moyen Orient un volume de transactions autour de 22,9 mds€. Cette manne a été bien comprise par les SCPI en quête de diversification et de rendement, Et on peut les comprendre ! Sur les 10 dernières années, ce secteur (région pan européenne) a servi une performance globale de 6,8 %, contre 6,2 % pour la logistique ou 5,1 % pour les bureaux.
Aussi important que le rendement, les perspectives de croissance. Elles sont robustes et participent à l’engouement des fonds immobiliers. Après une croissance en 2018 de 6 % « près de deux fois supérieure à celle de l’économie mondiale », le tourisme international devrait continuer de progresser et « soutenir l’industrie hôtelière mondiale dont les taux d’occupation et les performances opérationnelles sont déjà solides ». L’Europe, zone d’intervention privilégiée des SCPI, reste de très loin la première destination touristique mondiale avec plus de la moitié des voyageurs. Elle est aussi l’une des régions les plus attractives pour les promoteurs. Son parc de chambres a progressé de 1 % en 2018 soit une tendance deux fois plus forte que celle observée au niveau mondial.
Sur le sujet qui chagrine, les offres des plateformes de locations saisonnières « la concurrence est réelle » avec l’hôtellerie. Mais les levées de boucliers aujourd’hui constituent « des obstacles majeurs obérant la rentabilité de la location saisonnière » et dissuadent de plus en plus de propriétaires. Autre argument, la location saisonnière n’est pas adaptée à tous les touristes (grandes familles, groupes). De même il lui est « quasiment impossible » de répondre à des exigences haut de gamme (conciergerie, blanchisserie, restauration, salle de sport, spa) sur lesquelles la demande est croissante.
L’issue de la compétition entre hôtellerie et la location saisonnière est « évidemment incertaine ». Chacune des 2 solutions d’hébergement va devoir s’adapter, évoluer. Du côté des hôtels, plusieurs pistes. Parmi elles, une nouvelle direction qui ne s’applique pas aux locations saisonnières privilégie les « expériences de vie » aux vacances plus traditionnelles. Séduisant, ce créneau porté par les jeunes actifs urbains alimente les perspectives prometteuses des voyages de luxe (autour de 1 100 mds $ en 2025, soit une croissance annuelle de 4,3 %). Sofidy évoque également des axes de diversification pour les hôtels comme le coworking et le branding. Une manière de fidéliser les « nomades digitaux » ou de lancer de « nouvelles marques sur des concepts de niche innovants ».
En somme, les nouvelles tendances qui émergent sont un « relai de croissance solide pour le segment des murs d’hôtels ». Preuve en est, le succès d’Atream Hôtels, une SCPI spécialisée sur ce créneau immobilier ou encore des acquisitions en diversification effectuées par des OPCI (Sofidy Pierre Europe) ou SCPI de plus en plus nombreuses (Foncia Cap Hebergimmo, Pierre Capitale, Immorente…)