Avec une collecte nette en 2018 de 5,1 Mds€ toutes SCPI confondues, le dernier exercice marque un repli de 19% mais depuis la création des SCPI ce montant figure au 3è rang derrière 2017 (6,3Mds€) et 2016 (5,3Mds€). Pas de quoi s ‘affoler donc, la pierre papier est bien installé dans le paysage de l’épargne !
Sur le thème particulier de l’investissement, « l’activité est toujours forte ». les SCPI d’entreprise ont investi au total 6,2 Mds €. Moins que les 2 années précédentes ( 7,3 Mds et 6,5Mds €) en raison d’une collecte moindre et du prix des actifs en haut de cycle en valeur ».
Les bureaux demeurent privilégiés. Ils concentrent 64 % des investissements, loin devant les commerces (17 %). Par ailleurs, le souhait de trouver du rendement a conduit les sociétés de gestion à s’intéresser à d’autres thématiques dont la part dans les investissements progressent. Par exemple, l’immobilier de santé représentent 6 % des investissements en 2018, l’hôtellerie 4,5 % ou la logistique 2,5 %. Ou? 2 zones sont favorisées privilégiées par les SCPI. Ce sont encore la région parisienne avec 31% des investissements et au coude à coude la zone euro (30,8 %).
Plus précisément, l’Allemagne des investissements reste « la » destination favorite « malgré une relative contraction » des engagements (43 % vs 56% en 2017) tandis que d’autres pays gagnent du terrain comme l’Espagne (13 %), les Pays-Bas (11 %) et l’ Autriche (9 %).
Enfin on ne saurait évoquer les SCPI sans parler de rendement. Pour Stéphanie Galiègue « les SCPI d’entreprise ont toujours des arguments forts » avec un taux de distribution moyen de 4,35 % . Ce niveau « représente une prime de risque en moyenne de plus de 360 points de base par rapport au taux sans risque (OAT 10 ans) à fin 2018 ».
Malgré tout, l’analyste relève une grande disparité parmi les véhicules. Si la moitié des SCPI d’entreprise offre un DVM entre 4,14 % et 5,05%, le rendement le plus faible atteint 1,59 % (Opus Réal, BNP Paribas REIM) et le plus fort 7,91% (Corum XL, Corum AM). Au delà de ces 2 extrêmes, le point commun demeure en moyenne « une baisse tendancielle du taux de distribution depuis les années 2000 » liée autant par le recul de la distribution que… bonne nouvelle, par la hausse du prix des parts.