D’après des statistiques publiées Seloger.com, 55 % des Français (et 72 % des moins de 35 ans) redoutent une baisse de leur capacité d’endettement. Ils craignent également d’éprouver des difficultés pour rembourser leurs mensualités de crédit, avec la mise en œuvre du Prélèvement À la Source.
Ces craintes sont elles fondées ?
Non…. Même si le salaire net est aujourd’hui moins élevé qu’avant. Primo, les banques vont continuer à étudier une demande de crédit. Et cela, à partir des mêmes justificatifs (fiche de paie, avis d’imposition, etc…). Cette observation aura pour but de de s’assurer de la solvabilité du potentiel emprunteur. Qu’elles retiennent le net à payer avant impôt ou après impôt, le PAS ne change financièrement pas grand chose. Seul compte pour elles, le bon équilibre entre les charges et les ressources, et le taux d’endettement du foyer. En clair, la demande de prêt n’est pas plus compliquée ni ne réduit le montant emprunté.
Malgré tout, le PAS, significatif mensuellement d’une baisse du salaire net, engendre un sentiment d’ appauvrissement. Exemple : un contribuable qui optait auparavant pour le paiement au tiers de l’IR. Celui-ci devait en provisionner le montant tout au long de l’année avant de le reverser au fisc. Du coup, avec un impôt qui devient une charge mensuelle récurrente, la disparition de cette trésorerie éphémère peut faire naître une inquiétude à court terme chez l’emprunteur d’autant qu’il pouvait parfois l’associer maladroitement comme une épargne de précaution.
En revanche, du côté des Français qui avaient choisi la mensualisation, le PAS produit plutôt un effet « positif sur la trésorerie des contribuable ». L’impôt est étalé dorénavant sur douze mois, et non plus dix. Résultat, le montant de l’impôt se trouve mécaniquement réduit.
Une fois la nouveauté fiscale du PAS bien comprise des investisseurs, il n’y a pas lieu de s’inquiéter sur l’opportunité actuelle de saisir des taux bas pour investir dans l’immobilier. Et en particulier, les SCPI.