Le fort regain d’intérêt des investisseurs pour les SCPI se traduit par une collecte de 2, 08 Mds € en hausse de 79 % par rapport au premier trimestre 2018.
2018, une année à mettre entre parenthèse ? Sans doute, au vu du boom de la collecte des SCPI au 1er trimestre. D’ailleurs, les données délivrées par l’Aspim et l’IEIF indiquent une collecte de 2,08 Mds€ contre 1,2Mds € un an avant. En effet, ce montant représente une progression de 79 %. Et surtout, un niveau exceptionnel égalant presque le niveau record. Ce dernier a été atteint lors du 1er trimestre 2017 (2,4 Mds €). Les raisons tiennent à l’éloignement de la perspective d’une remontée des taux. Mais aussi, à la bonne orientation du marché locatif immobilier. Ou encore, la chute des bourse en fin d’année dernière.
Satisfait d’un début d’année prometteur, Frédéric Bôl, Président de l’ASPIM souligne un professionnalisme. Encore une fois, cela a permis de « conserver la confiance des investisseurs en dépit des nouvelles contraintes réglementaires (MIF2, PRIIPs). De surcroît, ces contraintes ont imposé une présentation moins intuitive des produits. Panorama du 1er trimestre
1 La collecte nette des SCPI de rendement
Comme d’habitude, les SCPI bureaux sont celles qui attirent le plus les investisseurs. Effectivement, elles ont engrangé 1,2 Mds € (+104% sur un an glissant). Suivent les SCPI diversifiées avec 389 M€ (+71% sur un an), les spécialisées , 284,6 M€ (+77% ) et les commerces à 197 M€ (+24%). En outre, les SCPI résidentielles et non fiscales arrivent en queue de peloton en attirant 8,4 M€ ( -70% sur un an) de capitaux nouveaux.
2 L’activité
Sur la période, les acquisitions s’élèvent au total à 1,6Md€. Elles se sont dirigées à 61 % en valeur vers les bureaux. Les montants investis en commerces et en logistique ont représenté chacun 8 % battant d’un point les locaux d’activité (7 %) et industriels (2,5 %).
Concernant les actifs immobiliers dits « alternatifs » les montants investis représentent 12 % dont près de 8 % pour l’hôtellerie-loisirs, 3 % pour la santé et 1 % pour les résidences gérées. Parent pauvre, l’immobilier résidentiel ne compte que pour 1 %.
En termes de localisation, l’Ile-de-France a concentré 46,1 % du montant des acquisitions. Paris s’adjuge 12,7 % quand la région parisienne s’octroie 33,3 % . La province recueille 20,25 % des capitaux et l’ étranger 33,7 % . Plus en détail l’Allemagne conserve la faveur des investisseurs en attirant 24,7 % des investissements.
Du côté des arbitrages, ce sont 308M€ d’actifs visant à 91 % les bureaux en Ile de France hors Paris (64,3 %) qui ont été cédés.
3 La capitalisation
Aussi, la capitalisation des SCPI de rendement s’élève à 54,31 Mds € au 31 mars 2019. Elle est en hausse de 4,4 % sur un trimestre et de 14 % sur une année glissante. Pour mémoire, elle était de 47,28 Mds € au 1er trimestre 2018.
4 le marché secondaire
Le montant des parts de SCPI échangées sur le marché secondaire s’établit à 252,5 M€ contre 228,2M€ un an avant. Ainsi, ce montant plutôt stable représente 0,46 % de la capitalisation des SCPI de rendement.
5 les performances
« Selon l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’Entreprise France, la performance globale des SCPI d’entreprise au 31 mars 2019 s’établit à +5,6 % sur une année glissante ». Dans le détail, cette performance est formée par un rendement courant de +4,5 % et une revalorisation des parts de +1,1 %.