En moyenne entre 3 et 4 % par an sur 10 ans
Les fonds d’investissement représentent plus du quart du patrimoine financier des particuliers en Europe. Ils offrent aux investisseurs une large variété de profils de placement et d’allocation en adéquation avec leur horizon d’investissement et leur tolérance face aux risques. Sur la période 2008-2017, la performance annuelle nette de frais des fonds français ressort en moyenne à 4,38 %, 3,44 % et 2,82 % respectivement pour les catégories actions, diversifiés et obligataires. Ces résultats, supérieurs à l’inflation, permettent de rappeler le rôle positif des fonds pour la valorisation des patrimoines des investisseurs. (Coûts et performance des fonds d’investissement, février 2019).
Le taux d’épargne globale autour de 14 %
Le taux d’épargne globale se situe à plus de 14 % (14,2 % au second trimestre de 2018 et 14,1 % au 3ème trimestre de 2018). Le taux d’épargne financière (net des emprunts financiers) tourne entre 4 et 5 %. Il fléchit dans tous les pays, sauf en Allemagne, où il progresse légèrement. En France ce taux d’épargne financière est de 4,7 % au T2 et de 4,6 % au T3 de 2018. (Banque de France, STAT INFO publié le 6 février 2019).
Placement des ménages : 77 % en produits de taux
L’épargne investie en produits de taux fléchit très légèrement en rythme annuel tout en restant dynamique, avec un léger rebond de l’assurance vie en support euros. Sur un an, les acquisitions nettes d’actifs sous forme de produits de fonds propres sont en hausse de 2,8 milliards. Notamment, les ménages cèdent moins d’actions cotées et acquièrent plus d’actions non cotées et autres participations.
Les premiers éléments pour le quatrième trimestre font état d’une légère reprise des placements bancaires (15,2 milliards en glissement trimestriel après 11,4 milliards) et d’un fort ralentissement de l’assurance-vie en support UC (0,1 milliard après 3,9 milliards). (STAT INFO 06/02/ 2019).
Forte baisse de la performance des fonds actions en 2018
En 2018, la performance annuelle des fonds non monétaires est en net recul par rapport à 2017 (-5,2 % en décembre après +5,9% en décembre 2017).
Le repli porte principalement sur les fonds actions (-12,0 % % à fin 2018 après + 11,9 % à fin 2017), les fonds d’épargne salariale (-6,9 % après + 6,7 %) et les fonds mixtes ( -5,9 % après + 4,2 %), en lien avec la baisse affectant les marchés des actions.
La performance des fonds « autres » se réduit également mais dans une moindre mesure (-1,0 % % contre + 6,1 %) profitant de l’orientation positive des fonds immobiliers au cours de l’année 2018.
Quant à la performance des fonds monétaires, elle se dégrade à -0,28 % en 2018. (STAT INFO paru le 15 février 2019 « Performance des OPC – France »).
Épargne Salariale : suppression du forfait social
Depuis le 1er janvier 2019, pour favoriser la mise en place des dispositifs d’épargne salariale, le forfait social (taxe à la charge des employeurs pouvant atteindre 20 %) est supprimé dans les entreprises de moins de 250 salariés pour l’intéressement et dans les entreprises de moins de 50 salariés pour l’intéressement, la participation et l’abondement.
Les banquiers, de bons élèves ?
L’étude sur les tarifs bancaires au 5 janvier 2019, réalisée par l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB), a permis de constater la bonne mise en œuvre de l’engagement pris par les banques, le 11 décembre 2018, lors d’une réunion avec le président de la République, de ne pratiquer aucune hausse des tarifs pour les services bancaires des particuliers en 2019 et de maintenir les baisses.
Entre le 31 décembre 2018 et le 5 janvier 2019, 7 lignes tarifaires ont même enregistré une baisse s’échelonnant entre -16,59 % et -0,12 %,les voici :
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- Abonnement permettant de gérer ses comptes sur internet (-16,59 %),
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- Produit offrant des alertes sur la situation du compte par SMS – coût unitaire (-11,52 %),
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- Frais de prélèvement – mise en place (-8,51 %),
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- Produit offrant des alertes sur la situation du compte par SMS – coût forfaitaire (-2,18 %),
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- Carte de paiement internationale à débit différé (-1,09 %),
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- Carte de paiement à autorisation systématique (-0,18 %),
- Commission d’intervention – coût unitaire (-0,12 %).
(Communiqué du 20 février 2019 du Comité consultatif du secteur financier (CCSF).
Les actions japonaises n’ont pas tenu leurs promesses
L’AMF dans sa collection « Risques et tendances » a analysé sur le long terme, le comportement des actions japonaises. Elle en a rendu compte dans une étude « Performances comparées de différentes stratégies d’épargne sur supports étrangers » menée par Pierre-Emmanuel Darpeix et Natacha Mosson publiée en février 2019.
« Cette analyse montre que les actions japonaises n’ont pas tenu les promesses traditionnellement associées aux investissements en titre de capital. En plus de l’éclatement de la bulle internet et de la crise des subprimes, qui ont touché de plein fouet l’ensemble des économies avancées, le Japon avait auparavant subi les effets des accords du Plaza avec les États-Unis ainsi que la crise asiatique de 1997. Entre ces multiples chocs, l’indice boursier japonais Topix n’a pas enregistré de fortes phases d’expansion …/… entre janvier 1992 et janvier 2018 (soit 26 ans), l’indice nippon déflaté dividendes réinvestis n’avait crû que de 50 % contre 350 % pour le CAC 40 et 500 % pour le S&P 500. Les rendements très faibles associés à la volatilité élevée des actions nippones tendent à distordre significativement les courbes rendement-risque ».