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Education financière

Aujourd’hui une bonne culture financière est indispensable

Une étude internationale de Allianz Research s’est penchée sur la culture financière dans sept pays développés (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Australie, USA). Les chercheurs soulignent l’importance de l’éducation financière en période de crise : « La capacité à prendre des décisions financières éclairées est toujours essentielle. Dans un environnement difficile, les décisions financières éclairées deviennent plus importantes ».

Réalisée auprès de 7 095 habitants, cette étude (intitulée « Financial Literacy ») montre que sur les 7 pays analysés, ce sont les Italiens qui ont la culture financière la plus élevée, en revanche les États-Unis ont la culture financière la plus faible. Outre son aspect anecdotique, cette étude rappelle que l’absence de culture financière peut entraîner un manque à gagner pour les épargnants qui n’investissent pas aussi efficacement qu’ils le pourraient.

Hier, les choix étaient simples

Dans les générations précédentes, les consommateurs de nombreux pays dépendaient de la sécurité sociale et des régimes de retraite à prestations définies financés par l’employeur.

Les deux décennies précédentes ont été des années « bénignes ». Dans un tel environnement, presque toutes les décisions d’investissement et d’épargne ont porté leurs fruits, bien qu’à des degrés divers. De plus, l’inflation n’était pas un problème au cours de ces années, de sorte que même l’argent liquide perdait à peine de la valeur : même si l’argent en banque – ou sous le matelas – ne rapportait rien, du moins le pouvoir d’achat restait plus ou moins intact.

Aujourd’hui, le virage politique vers les régimes de retraite à cotisations définies est presque achevé ; cela donne aux ménages un plus grand contrôle mais aussi une plus grande responsabilité sur les choix à long terme qu’ils doivent faire pour financer leur retraite. Cela rend la connaissance financière d’autant plus importante.

De nos jours, les choix sont devenus plus complexes

Aujourd’hui « c’est bien réel : il n’y a plus aucune certitude de rendements positifs, quelle que soit la manière dont les actifs sont investis » note l’étude d’Allianz Research. A l’avenir, il faudra de plus en plus compter sur sa culture financière pour effectuer les bons choix.

Dans le monde actuel les connaissances financières sont plus nécessaires que par le passé : la période que nous vivons exige de notre part plus de « savoir ». La culture financière, c’est-à-dire la connaissance et la capacité d’utiliser les concepts financiers dans la prise de décision et la planification économiques, est d’autant plus urgente.

En tant que société, nous n’avons jamais été confrontés à autant de concepts et de produits financiers complexes et perturbateurs qu’aujourd’hui. De plus, les événements récents ont ajouté un niveau supplémentaire de complexité : une crise du coût de la vie, des changements dans la réglementation des retraites, l’introduction des actifs numériques, de nouveaux systèmes d’endettement, la popularité des crypto-monnaies,

Avec l’inflation, l’argent s’érode

Mais surtout de nos jours, le choix par défaut – le cash – n’est plus une option. Parce qu’avec l’inflation, ne rien faire devient vraiment coûteux. Même avec un taux d’inflation relativement modéré de 3 %  l’argent perd un quart de son pouvoir d’achat après seulement dix ans ; après 20 ans, près de la moitié a disparu. Avec un taux d’inflation de 4%, un tiers aura été consommé par l’inflation dans dix ans.

Jamais l’éducation financière n’a été aussi précieuse qu’aujourd’hui.

De gros efforts d’épargne

Pour terminer sur une note positive : il y a des raisons d’espérer pour les prochaines générations, car elles semblent pleinement conscientes des défis à venir et de la nécessité de se préparer à bien épargner. Lorsque les enquêteurs leur ont demandé comment elles modifieraient leur comportement d’épargne à l’avenir, 58 % des personnes interrogées de la génération Z ont répondu qu’elles aimeraient épargner davantage ; 46 % des Millennials ont dit la même chose, contre seulement 34 % des répondants de la génération X et 21 % des baby-boomers.

Si 54 % des baby-boomers mettent en avant le faible risque comme critère principal d’un placement, 42% des répondants de la génération Z et 36% des répondants de la génération Y recherchent des investissements à forte croissance.

La culture financière augmente avec l’âge

Il y a une concentration plus forte de répondants ayant une culture financière élevée parmi les générations plus âgées (Baby Boomers : 21 %) par rapport au reste (moyenne 15 %), et en particulier par rapport aux jeunes générations : Génération Z : 6 % et Millennials : 11 %.

C’est la génération Z qui a le moins de connaissances.

Rappelons que les personnes sont classées par tranches d’âge selon leur année de naissance :

  • la génération des baby boomers : entre 1946 et 1964
  • la génération X : entre 1965 et 1980.
  • la génération Y (millennials): entre 1981 et 1996.
  • la génération Z (jeunes) : entre 1997 et 2012.