L’indice phare de la place de Paris affiche une progression de 15% depuis le début de l’année à début mai et figure parmi les indices les plus performants en Europe. Il dépasse aussi les indices américains en particulier le Dow Jones. Cette surperformance s’explique par la place du luxe dans l’indice parisien qui ne cesse de grimper. Le CAC 40 étant en passe de devenir un indice dont l’essentiel de la performance s’explique par ce secteur.
Début mai, le CAC 40 avait déjà progressé de 15% depuis le début de l’année pour atteindre 7437,5 points, soit un niveau proche de ses plus hauts historiques. Il dépasse même légèrement la moyenne des valeurs européennes dont la progression sur la période est proche de 14% et surtout les grands indices américains comme le Dow Jones qui affiche une hausse d’un peu moins de 3% sur la même période.
Une performance tirée essentiellement par un secteur : celui du luxe.
Les valeurs du luxe représentent à elles seules 40% de la hausse de l’indice CAC 40 depuis le début de l’année. L’action Hermès a vu son cours progresser de près de 35% sur les quatre premiers mois de l’année !
L’Oréal a gagné quelques 28%, LVMH 27%, Kering 19%…
Autre indicateur historique : la capitalisation boursière de LVMH a atteint le niveau record de 500 milliards de dollars le 24 avril dernier et entre ainsi dans le top 10 des plus grandes entreprises au niveau mondial, un record pour une entreprise européenne !
Une part de plus en plus importante dans l’indice
Dans son ensemble, le luxe français n’a eu de cesse de croître ces dernières années. Il correspond ainsi maintenant à un quart de la valorisation de l’indice CAC 40 contre à un peu plus de 10% en 2012, selon Euronext qui prend en compte la capitalisation flottante des entreprises.
Sans ce critère et dans la mesure où la plupart des valeurs du luxe sont détenues en partie par des groupes familiaux, leur poids dans l’indice avoisinerait les 40% ! Ses valeurs ont ainsi droit, comme les GAFAM à leur acronyme, le KHOL (Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH).
En parallèle, les valeurs historiques de la Place de Paris, comme les valeurs bancaires, ont vu leur poids dans l’indice CAC 40 régresser.
Ces dernières représentent maintenant moins de 5% de l’indice, un poids à peu près égal aux anciennes valeurs qui caracolait il y en a encore quelques années en tête de l’indice à savoir le groupe TotalEnergies et le géant de la santé, Sanofi.
Des perspectives toujours très positives
Pourquoi une telle progression ? Ces valeurs ont affiché y compris pendant des périodes de crise, des résultats en hausse, souvent même à deux chiffres. Rien n’arrête les valeurs du luxe : ni le covid, ni l’inflation (celles-ci sont en capacité d’imposer leurs prix), ni la perspective d’une récession.
Elles disposent d’un portefeuille clients très diversifiés : en Europe, aux États-Unis, au Japon et dans les pays émergents et en premier lieu en Chine, et toutes les générations s’intéressent au luxe. Elles ont de plus fortement investi ces dernières années dans la digitalisation, ce qui leur a permis de se renouveler.
Sur 5 ans, la plupart de ces valeurs affichent ainsi des progressions boursières de l’ordre de 200% !
De multiples supports d’investissement
Pour bénéficier du potentiel de ce thème d’investissement, les produits sont nombreux. Il est possible de sélectionner un ETF investi sur le CAC 40, il en existe plusieurs proposés notamment par des acteurs français comme Amundi (ex-Lyxor), ou dans des fonds de gestion active dont l’indice de référence est le CAC 40.
Mais dans ce cadre, le gérant peut faire des paris différents de celui de l’indice, c’est-à-dire accroître son exposition au luxe ou la réduire. Il convient donc de bien s’informer sur les produits avant d’y investir.
Enfin, ces produits peuvent s’insérer dans de nombreuses enveloppes fiscales : le PEA (plan d’épargne en actions), l’assurance vie ou encore le PER (plan d’épargne retraite).